Maine-et-Loire
Simon Dreschel: « Nous voulons développer l'aviation d'affaires »
Interview Maine-et-Loire # Investissement

Simon Dreschel: « Nous voulons développer l'aviation d'affaires »

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Edéis est le nouveau délégataire de l’aéroport d’Angers-Marcé. La communauté d’agglomération Angers Loire Métropole lui a confié la gestion de l’équipement depuis le 1er janvier. Edéis souhaite y développer l’aviation d’affaires en misant sur une clientèle nouvelle de dirigeants d’entreprises locales. Les explication de Simon Dreschel, directeur d’exploitation d’Edéis.

Simon Dreschel est le directeur des infrastructures de proximité au sein d'Edeis, le nouveau délégataire d'Angers Loire Aéroport — Photo : Olivier Hamard JDE

Qu’est-ce qu’Edéis et comment voyez-vous l’aéroport d’Angers-Marcé ?

Simon Dreschel : Edéis est une entreprise d’un millier de personnes dont le siège est à Ivry, près de Paris. Nous assurons, d’une part, la conception et l’ingénierie d’équipements comme des usines et, d’autre part, la gestion d’infrastructures comme des aéroports ou des trains touristiques. Nous gérons 19 aéroports de proximité en France métropolitaine et d’outre-mer. A Angers, nous avons obtenu une délégation de service public en octobre dernier pour une période de 8 ans, de janvier 2019 à fin 2026. Il est prévu dans ce contrat que nous reversions une partie des recettes à la collectivité, qui diminuera aussi sa subvention au fil des ans, pour passer de 656 000 euros cette année à 375 000 euros en 2026. Angers Loire Aéroport possède un réel potentiel et des infrastructures idéales, qui ont un vrai rôle à jouer au service du territoire. D’ici, on peut aller partout en France et en Europe dans un temps réduit. Il y a aussi à proximité immédiate une zone d’activités qui va encore se développer et offrir un atout supplémentaire.

Quels sont les axes de développement pour cet équipement ?

S.D. : Aujourd’hui, les villes attractives ont un aéroport d’affaires. C’est dans ce sens que nous voulons développer Angers Loire Aéroport, en démocratisant ce type de déplacement pour les dirigeants de PME et en nous appuyant sur de nouveaux modèles, comme l’aviation partagée, qui permet de réduire les coûts. Nous allons les inviter à découvrir l’équipement, les possibilités de déplacement, pour qu’ils se le réapproprient.

« Nous voulons refaire d’Angers Loire Aéroport un lieu de vie »

Actuellement, on enregistre 6 000 mouvements par an en aviation générale, ce qui inclut tous les vols, les petits avions, le travail aérien et les vols militaires. L’aviation d’affaires devrait augmenter ce nombre de mouvements. Nous allons améliorer le site, avec la création d’un salon VIP dans l’aérogare d’ici fin 2020, et nous voulons aussi développer le foncier, en construisant des hangars supplémentaires pour augmenter la capacité d’accueil et d’hébergement d’avions.

Quels sont les autres projets que vous allez mener ?

S.D. : Nous voulons refaire d’Angers Loire Aéroport un lieu de vie, en y amenant par exemple des animations. Le musée de l’air est déjà un atout formidable et nous voulons ouvrir encore plus le lieu, en accueillant des événements, en invitant par exemple des concessionnaires automobiles à présenter les nouveaux modèles, en recevant des tournages... Sur d’autres sites, nous organisons par exemple des Fly-in, qui permettent à des propriétaires d’avions ou membres d’aéro-clubs de venir à l’occasion d’un événement culturel dans la région. Nous avons signé un partenariat avec la fédération française aéronautique qui offre à ses membres une réduction de 50% sur la taxe d’atterrissage. Nous avons l’avantage de maîtriser toute la chaîne, avec du personnel qualifié. Nous pouvons ainsi ouvrir l’équipement à n’importe quel moment du jour, pour n’importe quel client, ce qui est aussi très important pour les vols sanitaires, qui représentent une quarantaine de mouvements par an.

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