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Un plan d’investissement à 240 millions d’euros pour l’aéroport de Bordeaux
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Un plan d’investissement à 240 millions d’euros pour l’aéroport de Bordeaux

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L’aéroport de Bordeaux-Mérignac vient d’adopter un plan de développement économique sur cinq ans. Il représente 240 millions d’euros d’investissements pour suivre le développement du trafic aérien. L’aéroport vise un retour "raisonné" au volume de passagers de 2019.

L'aéroport de Bordeaux se modernise pour tenter de retrouver les niveaux de trafic d'avant Covid — Photo : Romain Béteille

Ressources 27. C’est le nom de la nouvelle feuille de route stratégique de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Il représente 240 millions d’euros d’investissements sur cinq ans, dont 200 assumés par l’établissement lui-même, après une activité chahutée depuis deux ans : un chiffre d'affaires de 50,2 millions d'euros en 2021 (contre 89,4 en 2019), qui devrait remonter à 70 millions d’euros en 2022. Une centaine de millions d'euros seront dédiés aux bâtiments.

Du foncier disponible

Les 40 millions d'euros restants seront assurés par des "investissements tiers. Nous allons proposer à des sociétés d’investir sur nos surfaces pour monter des projets, essentiellement énergétiques", assure ainsi Simon Dreschel, président du directoire de l'aéroport dont l'État possède 60 % du capital, la CCI Bordeaux-Gironde 25 % et les collectivités 15 %. Il évoque "plusieurs hectares de foncier encore disponible" et un "travail conjoint, notamment avec Invest in Bordeaux et Technowest, pour implanter de nouvelles entreprises". Des taxis volants pourraient ainsi arriver dès 2023 en test, "sur des trajets courts dans un premier temps".

Côté sobriété énergétique, l’un des premiers chantiers visibles, des ombrières photovoltaïques recouvrant le toit du parking P0 et représentant 4 % de la consommation de la plateforme, devrait être livré en février 2023. L’aéroport, qui vise une "neutralité carbone compensée" en 2027, souhaite réduire de 40 % ses émissions de CO2 par rapport à 2019, en développant notamment le photovoltaïque ou la géothermie.

Évoquant un service de biocarburant mis en place en juin 2022, l’aéroport indique le souhait d’une implication concrète dans "une filière de production locale de biocarburant. Concernant la matière première, le bois est une bonne piste mais on sera sûrement sur plusieurs sources".

Limiter les nuisances

La nouvelle stratégie aéroportuaire acte aussi la construction d’un nouveau bâtiment central reliant les halls A et B, "avec des boutiques replacées et de nouveaux systèmes de sas biométriques pour repenser l’expérience du passager". Ce nouveau "centre névralgique" ne devrait pas voir le jour avant 2027. Des projets, pour la plupart, enclenchés depuis quelques années déjà…

L’établissement s’engage aussi à réduire les vols de nuit et les nuisances sonores. Le directeur de l’aéroport indique ainsi avoir "mis en place une modulation tarifaire, récemment durcie. Un avion bruyant qui se pose de nuit va payer deux fois plus cher sa redevance", précise-t-il, entendant ainsi "tracer une ligne de crête entre le confort des riverains et l’activité économique".

Retrouver le trafic de 2019

Le développement des services reste l’un des objectifs forts du plan : agrandissement du terminal low cost Billy en 2024, nouveau module de vente en ligne pour "proposer des services avant l’arrivée dans l’aéroport" en 2023 et nouveau parking silo sont notamment cités.

Le développement du trafic, lui, se veut "raisonné" : "Nous gérons une période ingrate où l'aérien est questionné. Le développement passe par une diversification des compagnies aériennes, même si nous ne voulons ni faire un aéroport totalement low cost ni entièrement premium. Nous souhaitons reconstruire le trafic pour atteindre en 2027 le niveau de 2019 (7,8 millions de passagers, contre 5,6 millions aujourd’hui)", anticipe Simon Dreschel.

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