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L'électronique imprimée de Séribase Industrie se modernise pour décoller
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L'électronique imprimée de Séribase Industrie se modernise pour décoller

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Le fabricant d’électronique imprimée mayennais Séribase Industrie achève une importante série d’investissements. Quelque 1,2 million d'euros sont déboursés pour moderniser les outils et doubler sa surface de production.

Christian Caisso a repris l'entreprise Séribase Industrie en 2014 — Photo : Rémi Hagel

Deux salles, deux ambiances. Dans la première, les machines, serrées, tournent à plein, les fours chauffent l’atmosphère. Dans la seconde, la température et l’activité baissent : ce sont 1 100 m2 d’ateliers neufs, encore vides, en cours d’aménagement. Ces nouveaux locaux intègrent 200 m2 de bureaux. Cette construction représente la partie visible d’une modernisation et d’une remise en ordre de marche du fabricant de composants électroniques Séribase Industrie (30 personnes, 2,5 millions d'euros de chiffre d'affaires).

L’extension de 1 100 m2 va permettre de doubler la surface d’ateliers — Photo : Rémi Hagel

30 % du chiffre d’affaires pour la R & D

L’entreprise de Château-Gontier (Mayenne) est née des cendres de Molex Switch, dont la fermeture en 2002 avait mis au chômage une centaine de personnes. Avec le groupe Ambitio qu’il préside, Christian Caisso a repris Séribase en octobre 2014. Depuis, il a effectué "un gros travail pour tout remettre au carré et repositionner l’offre de l’entreprise". Son activité s’appuie sur un savoir-faire électronique classique, mais sa spécialisation est de mettre en œuvre diverses encres pour réaliser des systèmes électroniques complexes, sur des supports souvent souples et légers. Avec de telles caractéristiques, la liste des applications est longue. "Ces objets intelligents connectés peuvent être positionnés n’importe où", expose Christian Caisso.

Séribase Industrie conçoit des antennes de scanner, des systèmes de dégivrage de phares, des claviers d’interface, des capteurs sur des postes à souder, des capteurs d’étanchéité de toit ou des tapis autonomes de détection de passage, etc. Les technologies qui sortent de l'usine alimentent aussi bien Naval Group que les cafetières Seb. Tout cela à partir, notamment, d’encres techniques (isolantes, plus ou moins conductrices, etc.). Séribase produit en sous-traitance ou sous son nom propre.

Pour rester à la pointe, cette PME consacre 30 % de son chiffre d’affaires à la R & D. Son bureau d’études compte huit personnes aux spécialités variées (ingénieur informatique, designer, électromécanicien, etc.). "Ce qui nous différencie de nos concurrents, c’est que la plupart viennent de l’imprimerie quand nous venons de l’électronique", vante le patron.

Passé de la course à pied au vélo

À la reprise, "la holding Ambitio a financé l’achat de machines d’occasion", raconte Christian Caisso. Cette phase de remise en route passée, le dirigeant a entrepris de moderniser les moyens de production. Depuis trois ans, le parc de machines d’impression a été renouvelé : trois machines neuves, complétées d’une quatrième livrée en avril. Une ligne de fours de séchage neuve a été installée il y a cinq ans, deux autres lignes ont été rénovées récemment et deux nouvelles vont être ajoutées, soit cinq lignes complètes à terme.

Entre autres, une nouvelle machine de pose de composants, permettant de réaliser trois opérations sur un même poste, a été acquise (200 000 euros). Elle va permettre de doubler le débit de production. "Ce gain de temps va nous ouvrir des perspectives de marchés", anticipe le chef d’entreprise. En particulier, les équipementiers automobiles demandent de gros volumes. "Il nous fallait atteindre la vitesse supérieure pour toucher ces marchés-là."

La nouvelle machine de pose de composants, applique les opérations jusque-là réalisées sur trois machines — Photo : Rémi Hagel

Des investissements aidés

Ces investissements vont également permettre des économies à terme. Les machines neuves consomment moins que les anciennes. Accroître la marge en réduisant les coûts et gagner des marchés sont deux piliers de la stratégie déployée par Christian Caisso. Une modernisation qui contribue également à donner une meilleure image de l’entreprise vis-à-vis de son environnement industriel.

Au total, les derniers investissements s’élèvent à environ 1,2 million d’euros, dont 700 000 euros pour les bâtiments. Séribase Industrie a reçu pour cela le soutien du plan de relance public en 2021 (400 000 euros) et des collectivités locales (130 000 euros).

L’export est pour l’instant peu développé, si ce n’est indirectement par le biais des grands donneurs d’ordre. "C’est un objectif pour dans un ou deux ans".

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