"Avec l’élection de Virginie Beurton-Le Mignon à la vice-présidence, on rompt avec la tradition", affirme Bertrand Schaupp, président du Medef Anjou. Jusqu’ici, les vice-présidents représentaient en effet les différentes fédérations adhérentes. Au-delà de cette entorse à la tradition, le mouvement patronal entame aussi sa mutation : réélu pour un quatrième mandat, Bertrand Schaupp a décidé de passer la main, et l’élection à la vice-présidence de la dirigeante de la société numérique angevine Yellow Br1cks, va dans ce sens. "J’avais dit que je ne solliciterai pas de nouveau mandat ou que le cas échéant, nous allions travailler à une transmission en cours de mandature, explique celui qui a pris la présidence du Medef Anjou en 2014, succédant à mi-mandat à Joël Freuchet. Nous avons donc entamé avec les membres du bureau un travail collectif en octobre 2021 et effectué un séminaire de deux jours, pendant lequel nous avons réfléchi à ce passage de témoin."
5 nouveaux membres
Pour l’heure, rien n’est encore acté, mais Virginie Beurton-Le Mignon prendra probablement la présidence du Medef Anjou au cours de la mandature qui débute, sans qu’une date précise n’ait été fixée. "Ce sera dans une forme consensuelle de transition à l’angevine, envisage l’actuel président. Je l’espère en 2023 mais on ne se fixe pas d’objectif et nous allons trouver au fil du temps la meilleure articulation."
Juriste de formation arrivée en Anjou il y a quinze ans, Virginie Beurton-Le Mignon a effectué un parcours professionnel dans l’immobilier avant de créer, en 2015, l’entreprise Yellow Br1cks, installée avec bientôt quatre collaborateurs dans les locaux de We Forge, à Angers. Parallèlement à sa nomination au poste de numéro deux du mouvement, le Medef Anjou a également renouvelé une patrie de son bureau, et 5 membres sur 12 y font leur entrée : Pierre Le Galloudec (SEIA, Coremat et SA3), qui succède à Fabrice Jacrot pour l’UIMM, Lénaïck Le Gratiet (Galiléa), qui remplace Nathalie Grillet (Capital Homme), Virginie Yvon (Pompes Funèbres de France), Claire Lehaye (Atelier Gourmand) et Benoît Choplin (Hyper U). Régis Rousseau (FFB), Pascal Rouiller (ACR Avocats), Pascal Deberteix (Irigo), Jean-Luc Leroux (KPMG) et Gonzague Noyelle (Podeliha) poursuivent leur mandat.
Quatre priorités
Pour les trois ans à venir, le Medef Anjou, hormis ce changement de gouvernance, s’est fixé quatre priorités : les transitions, l’attractivité, le besoin en compétences et le lien et la convivialité. À partir de ces priorités, l’organisation patronale a choisi 5 thématiques qu’elle souhaite développer. "Nous voulons travailler sur l’équilibre territorial et l’attractivité du territoire, détaille Virginie Beurton-Le Mignon, le capital humain, la formation et l’emploi, la transition environnementale et écologique, la transition numérique et le financement et la croissance des entreprises. Pour chacune de ces thématiques, des commissions seront mises en place, avec la participation des adhérents qui le souhaitent."
À l’aube de cette nouvelle mandature, le Medef Anjou enregistre près de 200 adhérents de tout le département, hormis du Choletais qui compte aussi sa propre organisation patronale. Des membres essentiellement dirigeants de PME, dont les entreprises, qui travaillent dans tous les secteurs d’activité, emploient en moyenne environ 20 salariés." Nous voulons être un Medef de proximité, rappelle son président, et répondre concrètement aux attentes des chefs d’entreprises locaux. "
