Comme en 2020, le conseil départemental de la Sarthe présente un budget pour l’année 2021 à la hausse. Doté de 630,3 millions d’euros contre 608,8 millions l’an passé, ce budget s’inscrit néanmoins dans un double contexte de baisse des dotations de l’État et d’épidémie de Covid 19. " On pensait le plus dur derrière nous, mais cette année de crise sanitaire alliée à notre perte d’autonomie financière a rendu compliquée l’élaboration de ce budget ", indique Fabien Lorne, vice-président en charge des finances du département. La collectivité affronte un effet ciseau entre la baisse de ses recettes due à la perte de la perception de la taxe foncière, et la hausse des dépenses sociales avec l’augmentation de l’allocation de Revenu de solidarité active (RSA), en progression de 22 %.
Le Conseil départemental parvient toutefois à préserver sa capacité d’investissement et à en augmenter son enveloppe. Ainsi, il va consacrer 111 millions d’euros aux investissements sur le territoire, soit 9,7 millions de plus qu’en 2020. " Nous avons la volonté d’apporter notre soutien à l’activité économique et à l’emploi en donnant de la commande aux entreprises ", appuie le président du Département Dominique Le Mèner. Les principales dépenses seront ainsi dédiées aux infrastructures routières à hauteur de 25,3 millions d’euros et à la rénovation des collèges pour un montant de 25,1 millions d’euros.
Profiter de France Relance
Si le département de la Sarthe a déployé en 2020 un plan de soutien de 20 millions d’euros et un plan de relance de 18 millions d’euros, la collectivité entend à présent inscrire une partie de ses projets 2021 dans le cadre du plan national France Relance. Elle a en effet identifié 87 millions d’euros d’investissements finançable par ce plan de relance doté de 100 milliards d’euros. Des projets éligibles en Sarthe qui concernent la transition écologique, la compétitivité et la cohésion des territoires. " Intégrer ce plan nous permettrait de dynamiser nos financements et d’alléger notre emprunt ", souligne Dominique Le Méner. Le président du Département attend dans les prochains jours une réponse de l’État.
