Classé monument historique, posé à quelques dizaines de mètres de la cathédrale de Nancy et de la place Stanislas, l’hôtel particulier choisit par la start-up parisienne Sharies pour y installer sa première résidence de coliving en région, hors de l’Île-de-France, joue à fond l’atout "patrimoine".
"Rendre ces lieux accessibles au public, c’est une chance", assure Julien Morville, cofondateur de Sharies avec Augustin Midon, en dévoilant les équipements de la résidence nancéienne : sur 1 600 m2, se mêlent 46 chambres, 53 postes de travail en coworking mais aussi un espace fitness, une salle de cinéma, ainsi qu’une offre de restauration.
La livraison de l’ensemble est programmée pour la mi-mars et aura nécessité un investissement total de 4,5 millions d’euros hors foncier.
L’année du changement d’échelle
"C’est un bâtiment que nous avons visité pour la première fois en 2017", dévoile Julien Morville. "Le projet a pris du temps, mais nous nous sommes posé beaucoup de questions autour du potentiel du lieu, de la façon de l’appréhender, de travailler une programmation, mais aussi de trouver des investisseurs."
Outre l’ouverture de la résidence du Manège à Nancy, Sharies va vivre une année 2023 clé pour son développement. La start-up, qui emploie 30 personnes et exploite actuellement un peu plus de 150 chambres, réparties entre Paris, l’Île-de-France et Bruxelles, va livrer 400 chambres en 2023, pour atteindre "2 600 chambres à horizon 2025", précise Julien Morville. Avec un objectif : "Mailler entièrement le territoire national".
La start-up, qui compte au capital le fonds d’investissement Audacia, créé par Charles Beigbeder, et un family office, a levé un total de "5 millions d’euros en deux tours, ce qui représente une capacité d’investissement bien supérieur", précise Julien Morville. Ciblant à l’origine les jeunes actifs, la start-up touche un "spectre de clients très large, de l’étudiant étranger aux seniors, en passant par la famille en transition".
