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Commerces vacants : la mairie de Nancy enchaîne les annonces
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Commerces vacants : la mairie de Nancy enchaîne les annonces

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La mairie de Nancy a annoncé le 12 mai l’arrivée de nouvelles entreprises commerciales en plein cœur du centre-ville. Plusieurs immeubles emblématiques de la rue Saint-Dizier ou encore de la rue du Pont Mouja, laissés vacants depuis plusieurs mois, vont bientôt accueillir de nouvelles activités. Quelques chantiers d'envergure ont déjà commencé. D'autres vont bientôt démarrer.

L’immense bâtiment La Belle Jardinière et ses anciens rayons Go Sport sont réhabilités pour accueillir prochainement le magasin de cosmétiques Normal — Photo : Lucas Valdenaire

"Malgré la crise, de bonnes nouvelles vont bientôt émailler l’actualité", a lancé le maire de Nancy et président de la métropole Mathieu Klein en introduction d’une visioconférence dédiée à la revitalisation des commerces du centre-ville. Alors que le taux de vacance des commerces avoisinait les 7 % avant la crise sanitaire, de nouvelles enseignes sont attendues prochainement dans plusieurs immeubles emblématiques de l’hypercentre nancéien. Les élus municipaux prévoient également la création d’un nouveau marché municipal découvert et nocturne, sans donner plus de détail.

La gare

Près de 1 000 m² de cellules commerciales supplémentaires seront mises à disposition en 2023 dans la galerie de la gare nancéienne — Photo : Lucas Valdenaire

La deuxième gare du Grand Est va bientôt changer de visage car la SNCF prévoit de lancer un appel à projets pour l’occupation de son domaine public ferroviaire avec la création de 950 m² de surface commerciale supplémentaire. L’ancienne brasserie Maître Kanter, inoccupée, sera remise à la commercialisation et de nouvelles cellules seront installées dans le hall Thiers. "Cette nouvelle ligne commerciale suscite un fort intérêt chez les investisseurs et redonnera un attrait économique au quartier de la gare", selon Mathieu Klein. Des magasins dédiés aux produits locaux ou encore aux équipements de maison sont évoqués. Une verrière couronnera le tout. Les travaux seront effectués en 2022 pour une livraison attendue en 2023.

L’établissement Tati

Le magasin Lidl de la rue des Quatre Églises s’installera dans les anciens locaux de Tati en début d’année 2022 — Photo : Lucas Valdenaire

Depuis la fermeture du magasin Tati en 2017, les rumeurs faisaient part de l’arrivée d’une grande enseigne. Désormais, c’est officiel : le supermarché Lidl situé rue des Quatre Églises va y installer ses rayons alimentaires "avec un nouveau concept design et des camions au gaz naturel", promet l’adjoint à la dynamique commerciale Areski Sadi. Le Lidl nouvelle génération ouvrira ses portes avant le début de l’année prochaine. Quant à ses anciens locaux de la rue des Quatre Églises, de nouveaux candidats se seraient déjà positionnés mais leur identité reste confidentielle.

L’ancien Palais des Congrès

Un bâtiment commercial prendra bien la place de l’ancien Palais des Congrès situé rue du Grand Rabbin Haguenauer. Après une phase de déconstruction et de désamiantage engagée dès 2019, un nouvel établissement est attendu. La rénovation est en cours. Au total, sept enseignes vont s’y installer dans le cadre d’un "concept innovant" précise la municipalité qui en donnera tous les détails dans les prochaines semaines.

La galerie Saint-Sébastien

Un magasin dédié à l’équipement de la maison et du jardin s’installera sur 2 900 m² au premier étage de la galerie Saint-Sébastien donnant, elle aussi, sur la rue du Grand-Rabbin-Haguenauer. À ce jour, 2 millions d’euros de travaux ont été engagés pour le désamiantage et la mise aux normes pour les personnes à mobilité réduite. Selon le maire de Nancy, les nouvelles activités de la galerie Saint-Sébastien et du Palais des Congrès entraîneront la création de 70 emplois.

Rue Saint-Dizier

Les travaux de désamiantage et de démolition accélèrent rue Saint-Dizier pour donner aux immeubles La Belle Jardinière et Vaxélaire la possibilité d’accueillir de nouvelles activités — Photo : Lucas Valdenaire

Dans cette grande rue commerçante du centre-ville, c’est la fin d’une vacance qui faisait tache depuis de nombreux mois. Les immeubles de la Belle Jardinière et Vaxélaire, reconnus pour leur architecture Art Nouveau et rachetés par la Société d’économie mixte Défi Nancy, sont toujours en cours de désamiantage et de rénovation pour accueillir de nouveaux arrivants. L’enseigne Normal, spécialiste des produits d’hygiène et de cosmétique est notamment attendu avant la fin de cette année pour prendre la place de l’ancien Go Sport. Quant à l’immeuble Vaxélaire, les discussions "sont en bonne voie", assurent les élus.

Rue du Pont Mouja

Le bâtiment qui a abrité la Grande Récré rue du Pont Mouja accueillera une école de soins esthétiques — Photo : Lucas Valdenaire

En juillet 2018, la Grande Récré quittait la rue du Pont Mouja. Après trois ans de vacance, le bâtiment emblématique lui aussi accueillera finalement une école d’esthétique du réseau Silvya Terrade. Les clients pourront également s’y rendre pour des soins esthétiques. "La bonne nouvelle, c’est que nos commerces vacants trouvent preneurs avec des concepts originaux et non de la restauration ou du snacking", tient à souligner Areski Sadi.

Rue des Dominicains

Le maroquinier Paul Marius posera bientôt ses valises en cuir à la place de l’ex magasin Farandole. Une enseigne de mobilier design doit également s’installer à la place de Lutin Botté.

Rue Saint-Jean

La principale artère commerçante de Nancy, là où passe la ligne du tram, possède également ses commerces abandonnés. Mais à ce stade, la municipalité ne dispose d’aucune piste pour remplacer les magasins La Halle et Desigual. De son côté, la marque de restauration rapide KFC pourrait bien s’installer dans les anciens locaux de Parashop. "Même si nous ne le souhaitons pas", glisse l’adjoint Areski Sadi. "Il nous faut des outils de régulation qui permettront à la municipalité d’intervenir en amont de ce type de projets, ajoute Mathieu Klein. Je n’ai pas l’intention d’être le maire qui fera que Nancy devienne un fast-food à ciel ouvert."

Ainsi, un périmètre de sauvegarde du commerce sera défini avant la fin de l’année 2021 pour activer, si besoin, un droit de préemption. "Cela nous permettra d’être informés des mises en vente et de réorienter les offres incompatibles avec nos objectifs," précise Mathieu Klein. Des discussions sont également engagées avec les services de l’État sur une éventuelle future opération de revitalisation du territoire, comme cela se fait à Metz, "afin d’apporter de nouveau leviers financiers au service de projets économiques à l’échelle de la métropole." Même chose avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires pour décrocher de nouvelles aides à la revitalisation des cellules commerciales.

Par ailleurs, la municipalité a instauré une taxe sur les locaux commerciaux vacants dès l’automne 2020. "Au total, 150 commerces vacants sont susceptibles d’être taxés sur le territoire, poursuit le président de la métropole. Les propriétaires ont été interpellés par l’administration fiscale et cela commence à porter ses fruits."

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