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Avec Zenride, Loisibike touche une nouvelle cible de clientèle
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Avec Zenride, Loisibike touche une nouvelle cible de clientèle

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Vendeur de vélos à assistance électrique, le groupe messin Loisibike, dirigé par Julien Gavillon, fournit la start-up parisienne Zenride, qui développe un service de location de vélos conçu pour les entreprises et leurs salariés.

Le dirigeant de Loisibike, Julien Gavillon, appelle les collectivités à multiplier les efforts en faveur du développement des infrastructures dédiées au vélo — Photo : Jean-François Michel

Signé au début de l’année 2023, le contrat entre la start-up parisienne Zenride et le groupe messin Loisibike porte déjà ses fruits. "Nous sommes à plus d’une centaine de vélos sous contrat Zenride", indique Julien Gavillon, le président du groupe Loisibike.

Un vrai relais de croissance pour le vendeur spécialisé dans le vélo à assistance électrique, qui vend environ 3 000 vélos par an mais préfère rester discret sur son chiffre d’affaires. "Sur cette centaine de vélos, j’estime que 80 % des clients ne seraient jamais venus vers le vélo électrique. La solution Zenride, proposée par leur entreprise, a été le coup de pouce qui a déclenché l’envie d’aller vers le vélo", analyse le dirigeant de Loisibike.

Lancée en 2018, Zenride développe une solution de location longue durée permettant de rendre accessible le vélo aux salariés des entreprises. La start-up, qui a levé 8 millions d’euros début 2022, compte mettre en service un total de 20 000 vélos en France pour 2024. "Nous nous sommes engagés à vendre le vélo à Zenride, à des conditions particulières et, derrière, le back-office de la start-up s’occupe de tout", détaille Julien Gavillon. Au final, le salarié paie un tiers du montant de la location, sur une durée de 36 mois.

Un développement lié aux ressources humaines

Une solution qui apparaît comme une évidence pour le dirigeant de Loisibike, qui s’était déjà engagé dans un autre système de location longue durée, aujourd’hui disparu. "Dans certains pays limitrophes à la France, comme l’Allemagne par exemple, la location longue durée de vélo électrique s’est déjà démocratisée. Les clients arrivent dans les magasins et annoncent qu’ils ont X euros par mois à dépenser", rappelle Julien Gavillon.

Employant un total de 30 salariés sur cinq magasins, dont un en franchise, à Besançon, le président du groupe Loisibike s’est constitué un véritable trésor de guerre, avec plus de 1 500 vélos à assistance électrique stockés. "Avec le stock que nous avons, nous pourrions ouvrir des magasins partout. Mais le problème, c’est de mettre du monde dans les magasins", se désespère Julien Gavillon.

Depuis la sortie de la crise du Covid, la situation s’est tendue pour le dirigeant, qui est contraint de faire appel à des chasseurs de têtes pour trouver ses commerciaux ou encore ses mécaniciens. Et si l’activité a connu un bond "de 20 à 30 %" lors de la sortie de la pandémie, ce pic de croissance s’est étalé "sur un temps très court, ne nous permettant pas de nous organiser", regrette Julien Gavillon. À Metz, Loisibike est installé sur 2 000 m2, dont 800 m2 de showroom, avec par exemple un espace dédié aux vélos de la marque vosgienne Moustache Bikes.

"J’ai une demande tous les 15 jours pour faire un magasin Loisibike en franchise. Mais je n’ai pas la capacité humaine de répondre à ces demandes. Pour l’instant, je prends note", relate le président de Loisibike, qui porte une large part de la dynamique commerciale de l’entreprise sur son dos. Et s’attend à boucler une année 2023 compliquée, malgré la dynamique globale du marché.

Un marché français en croissance

En France, en 2022, le chiffre d’affaires du marché global du cycle a atteint 2,3 milliards d’euros pour une croissance de 5,2 %, d’après les chiffres de l’association Union Sport & Cycles. Et l’industrie française du vélo doit sa dynamique essentiellement au vélo à assistance électrique, le VAE, dont le segment a augmenté de 28 % par rapport à 2021, pour atteindre 445 000 VAE. "Aujourd’hui, les marques se retrouvent avec des stocks", prévient Julien Gavillon. "De notre côté, nous avons loué des entrepôts supplémentaires pour stocker ces vélos." Une situation qui permet à Julien Gavillon de proposer des rabais intéressants à ses clients, mais qui a une contrepartie : pour trouver des lignes de crédit et décliner sa stratégie visant à stocker pour pouvoir vendre, le dirigeant compte aujourd’hui un total de huit banques. "C’est un pari sur le long terme, mais il sera gagnant", assure Julien Gavillon. "Quand je me suis lancé en 2013, dans mon premier prévisionnel, je devais vendre un vélo par jour, mon banquier estimait que c’était impossible. Six mois après, je vendais cinq vélos par jour."

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