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Underdog lève 3,8 millions d’euros pour reconditionner de l’électroménager à Nantes
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Underdog lève 3,8 millions d’euros pour reconditionner de l’électroménager à Nantes

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La start-up Underdog, créée à Nantes l’été dernier, a bouclé une levée de fonds de 3,8 millions d’euros avec l’ambition de développer une filière de reconditionnement du gros électroménager à Nantes d’abord, au-delà des frontières hexagonales ensuite.

Laura Chavigny, Claire Bretton et Léa de Fierkowsky ont fondé la start-up Underdog qui propose du gros électroménager reconditionné — Photo : Underdog

Créée l’été dernier par un trio de femmes, composé de Claire Bretton (précédemment fondatrice de la start-up daco.io reprise par Veepee), Laura Chavigny et Léa de Fierkowski, la start-up nantaise Underdog vient de finaliser une levée de fonds de 3,8 millions d’euros. Ont souscrit à ce premier tour de table le réseau de business angels féminin Leia et le fonds Sistafund, qui investissent dans des start-up cofondées par des femmes, Daphni via leur fonds Retail Dastore, Tivoli, Founders Future et des investisseurs particuliers. Les trois associées restent majoritaires, à l'issue de cette levée de fonds qui doit permettre à la jeune entreprise d’accélérer le déploiement de son projet. Celui-ci vise à développer une filière de reconditionnement à grande échelle du gros électroménager : lave-vaisselle, lave-linge et sèche-linge. "Nous sommes parties du constat que 25 millions d’appareils électroménagers sont jetés en France chaque année. Seuls 3 % sont reconditionnés, alors que les produits de seconde main connaissent un succès grandissant. Ils répondent, en effet, aux préoccupations économiques et écologiques des consommateurs", explique Claire Bretton, présidente directrice générale d’Underdog.

5 000 machines réparées et vendues

Underdog a fait le choix de maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis l’approvisionnement en machines à reconditionner jusqu’à leur revente sur le site underdog.shop. Dans cette perspective, la levée de fonds servira d’abord à financer l’acquisition de machines. "Nous avons conclu des partenariats avec de grands distributeurs. Nous reprenons également les machines usagées de nos clients. Cela nous permet de proposer une vaste gamme de machines reconditionnées, allant des marques distributeurs aux modèles haut de gamme", indique la dirigeante. Les appareils récupérés sont diagnostiqués, réparés et testés dans un atelier de 1 000 m² , installé au sein de l’accélérateur nantais S-Factory. L’équipe d’Underdog, actuellement constituée de 10 salariés dont 5 réparateurs, a pour ambition de traiter et vendre 5 000 machines sur le premier exercice. "Nous proposons des services équivalents au neuf, comprenant la livraison, l’installation et une garantie de deux ans sur les appareils reconditionnés, pour des prix pouvant aller jusqu’à 50 % de ceux du neuf", indique Claire Bretton. Pour monter en puissance, la start-up a prévu de recruter une dizaine de techniciens supplémentaires, experts du gros électroménager, sur l’année 2023.

Dupliquer le modèle nantais

L’objectif affiché par la jeune entreprise est d’atteindre 50 000 machines réparées et vendues en 2025. "Notre priorité est de construire un gros hub à Nantes avant de dupliquer notre modèle en Belgique, en Espagne et en Allemagne. La France est en avance sur les sujets de l’économie circulaire et nous souhaitons en profiter", avance Claire Bretton. Pour son développement en France, deux scenarii sont possibles, soit un très gros hub à Nantes qui desservirait de plus petites unités, ailleurs en France, soit plusieurs hubs nationaux. Le choix de Nantes se justifie, pour sa part, par l’importance du tissu industriel et le nombre de start-up à impact implantées localement.

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