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Ruptur récompense six jeunes entreprises des Pays de la Loire de son label environnemental
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Ruptur récompense six jeunes entreprises des Pays de la Loire de son label environnemental

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Six premières entreprises des Pays de la Loire ont obtenu le label de l’association Ruptur, qui a pour raison d’être de "créer un modèle économique environnemental, social et sociétal pour le bien commun." Toutes conjuguent développement et volonté de préserver l’environnement.

Un parti de l’équipe d’Alegina, une des entreprises lauréate du label de l’association Ruptur, dont l’activité consiste à recycler les coquilles d’huître pour les transformer en porcelaine — Photo : Alegina

Comment concilier la création et la croissance avec la volonté de préserver l’environnement pour les générations futures ? En 2018, l’association Ruptur naissait, avec un credo résumé par son président fondateur Charles Barreau : ne pas songer seulement à la rentabilité financière, mais aussi à une rentabilité "sociale et environnementale". Aux origines, ils furent quinze chefs d’entreprise de Loire-Atlantique et de Vendée à se fédérer. L’association réunit aujourd’hui 150 adhérents, à 80 % des dirigeants de l’ensemble des Pays de la Loire. L’année 2021 marque une étape importante pour l’association puisqu’elle a lancé son propre label, s’appuyant sur neuf fondements en lien avec sa philosophie. Avec toujours à l’esprit l’ambition "d’accélérer la concrétisation d’une économie environnementale et inclusive", résume Charles Barreau.

Les six premiers labellisés ont été dévoilés vendredi 10 décembre 2021. Deux référents de Ruptur les épauleront pendant une année renouvelable. Durant cette période, ils bénéficieront également de l’aide de l’association pour "communiquer, partager entre chefs d’entreprise autour de la communauté Ruptur, leur ouvrir des portes pour des financements…"

Coquilles d’huître et gobelets

Alegina, née en août 2018 à Dompierre-sur-Yon en Vendée, est la première de ces entreprises labellisées. Cette start-up composée de quatre associés et quatre salariés recycle les coquilles d’huître, mettant donc fin à leur gaspillage, pour les transformer en une porcelaine "la plus blanche et la plus transparente sur le marché", selon son président Philippe Gaboriau. L’entreprise développe par ailleurs une autre innovation prenant la forme de chaussée, de pavé ou de dalle, toujours créés à partir de ces coquilles, permettant notamment de drainer les eaux de pluie ou même d’auto-végétaliser des parkings. La start-up en est à sa phase de pré-industrialisation.

Aux Essarts (Vendée), Blandine Barré est à la tête d’une équipe de quatre collaborateurs formant Les Réparables. Son activité consiste à réparer les vêtements de particuliers, entreprises et marques de textile, avec la particularité de disposer d’une plateforme web pour déployer son activité. "L’idée est d’inciter les consommateurs à ne pas acheter un produit mais de prolonger la durée de vie des vêtements", résume-t-elle.

Installé dans les Landes mais soutenu pas la communauté de communes Estuaire et Sillon (Loire-Atlantique) et cherchant à s’implanter près de Saint-Nazaire, Waste Me Up (cinq associés), est également lauréat. À partir de drêches de brasserie, les résidus des céréales ayant servi à produire la bière et qui constituent des déchets pour les brasseurs, elle conçoit des gobelets et des gâteaux apéritifs. Il s’agit là d’une alternative au plastique sans consommer de terre pour des cultures.

Florian Bethgnies, directeur général de Waste Me Up, et Frédéric Mauny, président, imaginent des gobelets à partir de résidus de céréales utilisées pour produire de la bière — Photo : Waste Me Up

Moteur de poids lourd et trottinette électrique

Un large marché s’ouvre pour Jérémy Cantin, fondateur de E-Néo aux Brouzils (Vendée) dont l’objet est de convertir les véhicules thermiques en véhicules électriques. Dans un premier temps, l’entreprise de six salariés née en 2019 s’intéresse aux poids lourds et "nous avons développé un kit transférable d’un camion à un autre", observe le dirigeant. Et de préciser que E-Néo est "en phase d’industrialisation" de sa technologie.

La société angevine Revisit fait également partie des premiers labellisés Ruptur. Comme l’expliquent deux des fondatrices (la société comprend quatre collaborateurs), Laurence Guillaumet et Laure Rondeau-Desroches, l’entreprise "collecte, fabrique et livre des meubles conçus à partir de matériaux de réemploi, destinés essentiellement aux espaces tertiaires." Des bureaux à Nantes et Angers ont ainsi déjà été aménagés avec du mobilier de Revisit. Tout comme E-Néo, la société en est à l’étape de la pré-industrialisation.

Enfin, Célérifère, fondé par Karim Tarzaim à Dompierre-sur-Yon (quatre associés), est la dernière entreprise bénéficiant en 2021 du soutien de Ruptur. Cette jeune société conçoit une trottinette électrique made in France haut de gamme, personnalisable, et qui peut être réparée. Selon le dirigeant, elle devrait être déployée à l’échelle nationale en 2022.

Karim Tarzaim, président de la société Célérifère en Vendée, a lancé une trottinette haut de gamme réparable — Photo : JDE
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