Permettre aux entreprises de proposer à leurs salariés une pause-déjeuner de qualité, disponible en permanence, sans avoir à commander et pour le prix d'un ticket-restaurant, tel est le concept développé par la start-up nantaise Melchior, créée en janvier 2016 par Raphaël Marchant et Cécile Taillart.
L'entreprise a ainsi imaginé un système mettant les repas à la disposition des entreprises et de leurs salariés via des frigos connectés. « Quand une entreprise s'abonne à notre service, nous installons dans ses locaux un réfrigérateur connecté. Nous délivrons à chaque salarié une carte qu'il peut créditer en ligne avec sa carte bancaire.
À l'heure du déjeuner, le salarié ouvre le frigo en passant sa carte devant un lecteur. Il choisit ensuite ses plats que le frigo reconnaît. La transaction est alors enregistrée, la carte du salarié débitée. Le consommateur reçoit un mail récapitulatif de ses consommations que nous-mêmes pouvons suivre en temps réel pour assurer le réassort », explique Raphaël Marchant. « Nous ne sommes pas un distributeur automatique mais un vrai service de restauration. Nous renouvelons régulièrement nos plats, nous incitons les salariés à nous donner leurs avis sur les recettes... », complète Cécile Taillart.
Des partenaires locaux
Melchior a, en effet, imaginé des recettes, développées en partenariat avec le traiteur Brison qui fournit les plats cuisinés, bio ou non, parfois vegan, tous conditionnés dans des bocaux en verre. Les desserts proviennent également de fournisseurs locaux. Les purées et les jus de fruits sont fabriqués par les Côteaux Nantais tandis que le fromager Beillevaire et l'artisan yaourtier Le Bouler livrent les desserts. Melchior a d'ores et déjà installé une vingtaine de frigos dans des entreprises, telles que Maisons du Monde, Voyages SNCF, BNP Paribas, EDF, iAdvize, Lengow, Akeneo...
La start-up qui vend actuellement 2.500 plats par semaine vise 40 frigos installés dans la région nantaise d'ici fin 2017. Comptant cinq collaborateurs, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 189 000 euros en 2016 et table sur 600 .000 euros en 2017. « Nous sommes les premiers en France à délivrer ce service mais nous commençons à être copiés. C'est pourquoi, après avoir consolidé notre position sur l'agglomération nantaise, nous souhaitons nous développer sur des villes voisines comme Rennes et Angers », annonce le dirigeant.
