Petit à petit, les aiguilles agrandissent leur nid aux Essarts-en-Bocage. Fondée en 2020, la société Les Réparables, qui répare des vêtements textiles, vient d’emménager dans de nouveaux locaux pour répondre à une demande en forte croissance. En effet, après avoir réparé plus de 10 000 vêtements en 2022, la TPE vendéenne ambitionne de tripler ce chiffre cette année.
Particuliers, professionnels, et marques
Des doudounes, aux jeans, en passant par les manteaux et les chaussettes, Les Réparables prend en charge tous types de textile. Cela va de la petite déchirure pour une dizaine d’euros, à la réparation complète d’une doublure de manteau pour plus de 150 euros, avec un prix moyen de commande d’une vingtaine d’euros.
La société se développe aujourd’hui autour de trois cibles. Tout d’abord, les particuliers. “Notre site internet se veut très intuitif et reprend les codes d’un site de e-commerce classique. Le client renseigne le type de vêtements et de réparation (déchirures, zip cassé, etc.) et le site lui propose un prix”, explique Blandine Barré, fondatrice et directrice générale des Réparables. Deuxième axe de développement, les marques. La société travaille d’ores et déjà avec de nombreux noms tels Oxbow, Comptoir des cotonniers ou encore Decathlon. "Nous travaillons aussi en marque blanche pour d’autres enseignes", souligne la cofondatrice.
Enfin, Les Réparables travaille avec des industriels, comme Colas et Charier, afin de réparer les vêtements professionnels. “Cela englobe autant les vêtements spécifiques de chantiers, que les doudounes de commerciaux”, ajoute Blandine Barré. Au-delà du bénéfice écologique évident, la démarche permet aux entreprises de faire des économies sur l’achat de vêtements neufs. Ces trois segments représentent chacun un tiers de l’activité globale des Réparables. “L’idée est de garder cet équilibre afin de conserver un modèle économique solide”, précise Blandine Barré.
Une antenne lyonnaise à venir
Aujourd’hui composée de six personnes, l’entreprise envisage deux recrutements cette année. Une période de deux à six mois de formation est nécessaire pour chaque nouvel arrivant. "Les formations de couture sont orientées vers la création. La réparation nécessite un autre savoir-faire, et aucune formation n’existe aujourd’hui. De plus, cela permet d’uniformiser nos méthodes de réparation", appuie la dirigeante. Un quart des colis reçus par la TPE proviennent actuellement des Pays de la Loire, un autre quart de la région parisienne, et un quart du bassin lyonnais.
À la rentrée prochaine, une antenne devrait d’ailleurs ouvrir à Lyon afin de collecter, réparer et renvoyer les colis de cette région. “Nous sommes déjà en contact avec des industriels lyonnais”, précise Blandine Barré. À plus long terme, d’autres magasins devraient suivre ailleurs en France, comme en Occitanie par exemple. À l’inverse, l’Île-de-France ne constitue pas une priorité. “Il n’y aurait pas d’avantages significatifs à avoir un magasin sur Paris, qui nécessiterait un gros loyer, car la population parisienne, habituée à fonctionner par colis, ne s’y déplacerait pas forcément… Alors que c’est le cas ici avec une population plus rurale comme aux Essarts”.
