Sandrine et Sacha Azoulay ignorent ce qu’est d’avoir un poil dans la main. À la tête du groupe César Développement à Clisson (Loire-Atlantique) et de son bateau amiral Epiloderm, spécialiste du soin d’épilation, le couple multiplie les projets. L’un vient de se matérialiser : l’ouverture en juillet 2021, dans le centre de Nantes, de leur premier institut de beauté. Leur marche en avant se traduit dans le chiffre d’affaires de la société mère Epiloderm, qui devrait grimper de 3 millions d’euros en 2020 à 4,5 millions d’euros cette année.
À l’origine, une méthode d’épilation et une cire. Elle tenait un institut de beauté à Paris qui voyait entre autres passer les candidates à Miss France. Lui était comédien. "Ce qui existait sur le marché ne me convenait pas, se souvient Sandrine Azoulay. J’avais développé ma propre méthode d’épilation et je souhaitais une cire qui s’y adapte." Elle la crée en 2007 avec un laboratoire français. Le succès vient d’un article de presse d’une de ses clientes, la rédactrice en chef du magazine féminin Cosmopolitan. "Les instituts ont alors commencé à m’appeler", se souvient-elle.
3 000 instituts partenaires
Le centre esthétique parisien est alors vendu et le couple travaille depuis son domicile de Neuilly-sur-Seine où s’entassent les cartons. Il déménage dans l’Orne, puis en Provence, avant de poser ses valises voici quatre ans à Clisson. "La directrice commerciale était de ce territoire et nous savions que le grand Ouest était dynamique", se souvient Sacha Azoulay.
Aujourd’hui, Epiloderm a étendu sa gamme de cires à épiler et complète son offre par à la fois des soins périphériques à l’épilation et une machine destinée à l’épilation définitive "qui vient tout juste d’être commercialisée", précisent les deux entrepreneurs. Toutes les cires sont d’origine végétale, élaborées à partir de résine de pin naturelle, et produites en France. Epiloderm revendique 3 000 instituts partenaires dans l’Hexagone, en Suisse, en Belgique et de manière plus marginale en Angleterre. Abonné ces dernières années à une croissance avoisinant les 20-30 % par an, les 70 % attendus en 2021 par Epiloderm s’expliquent difficilement, avoue Sacha Azoulay. "Notre activité est au plus fort au printemps et en été. Mais le Covid a complètement rebattu les cartes, des mois forts sont devenus normaux et des mois calmes exponentiels et je ne saurais dire pour quelle raison."
Une nouvelle gamme de cosmétiques pour le visage
L’un des axes de croissance du groupe César Développement se nomme César and Co. Son objet : la création d’instituts de beauté siglés Epiloderm. Sur le modèle de celui de Nantes, le couple souhaite en ouvrir en nom propre un tous les six mois et au même rythme sous forme de franchise, en France comme à l’étranger.
En parallèle, une autre société est en cours de lancement, spécialisée dans l’importation et la distribution d’appareils esthétiques, ainsi qu'une gamme de cosmétiques haut de gamme pour le visage. En phase de test, elle pourrait être commercialisée au printemps 2022. "Nous avons commencé à deux, nous sommes aujourd’hui 20 et d’autres recrutements sont envisagés", note Sacha Azoulay qui ajoute, comme pour résumer les années passées de développement et celles à venir : "Nous sommes des instables productifs."