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Le Sourceur distille ses senteurs glanées aux quatre coins du monde
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Le Sourceur distille ses senteurs glanées aux quatre coins du monde

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Stéphane Piquart parcourt le globe depuis 20 ans pour fournir en senteurs naturelles les grandes maisons de parfum mondialement connues. Sa société de trois salariés, Behave, basée à Haute-Goulaine (Loire-Atlantique), lance désormais une gamme grand public d’huiles essentielles appelée Le Sourceur.

Stéphane Piquart, PDG de Behave-Le Sourceur, montrant une de ses découvertes — Photo : Thibault Dumas

Après avoir fourni les plus grandes maisons de parfum (Chanel, Dior, Hermès), voilà que Stéphane Piquart lance une gamme grand public, baptisée "Le Sourceur", avec d’abord 20 huiles essentielles naturelles et responsables. "C’est une manière de partager chaque nouvelle découverte auprès de tous, alors qu’habituellement une odeur va se noyer dans les 100 parfums qui composent une fragrance en moyenne. Nous voulons aussi développer la marque pour l’olfactothérapie", dessine Stéphane Piquart, le dirigeant et fondateur de Behave. Un partenariat de distribution vient d’être signé avec la grande enseigne de parfumerie Séphora en mars 2022. La nouvelle activité représente 10 % de celle de Behave pour l’heure.

Chasseur de senteurs

Né au Bénin, Stéphane Piquart, 59 ans, est un drôle d’explorateur du XXIe siècle que l’on croirait tout droit sorti du XIXe. À raison de dix voyages par an environ, soit mis bout à bout près de 3 mois passés à l’étranger chaque année, ce Nantais chasse les senteurs aux quatre coins du monde muni d’une pompe à odeur, d’un extracteur de terrain ou d’un appareil à CO2 supercritique. "Cela peut provenir d’une racine, de la résine, d’un fruit, d’une fleur, de la mousse, des feuilles, de la terre. Je prépare mon voyage avec mon idée puis je me laisse porter pour exploiter un maximum de ce qu’il y a autour de moi ", narre ce Nantais, qui dirige sa SARL Behave. Créée à Nantes en 2007, elle compte trois salariés et réalise 500 000 euros de chiffre d’affaires

Sa première découverte olfactive date de 1999. Dans l’ouest désertique de l’Australie pousse irrémédiablement le Santal spicatum, un arbre utilisé par les aborigènes. Une senteur étonnamment réconfortante aussi, contenu dans son tronc, qui peut être utilisé comme "fixateur" dans la parfumerie (élément indispensable à la ténacité d’un parfum). "La difficulté, ce n’est pas la matière, on en compte environ 450 000 encore inconnues dans le monde, mais le temps. Sur les dix matières que vous trouvez sur place, il y en a peut-être une qui fonctionnera dans 5 ans auprès de nos clients professionnels," prolonge le sourceur, qui travaille aussi pour les grossistes de la parfumerie.

La fragrance du muguet pour le parfumeur nantais AB 1882

Le voilà aussi bivouaquant avec des tribus Himbas en Namibie, pour la Myrhhe (et ses 37 variantes) utilisée comme huile pour le corps ou les cheveux. Ou encore scrutant des producteurs malgaches qui détaillent un procédé d’extraction étonnant de la Vanille verte, par choc thermique. Ou, plus près de chez nous, récupérant la fragrance du muguet pour le parfumeur nantais AB 1882. Pour Stéphane Piquart, "tout se joue ensuite sur la ressource, que nous voulons exploiter dans le respect de la nature est de ceux qui la travaillent. La replantation et la rémunération sont essentielles, c’est pour ça que nous passons par des ONG localement."

Depuis quelques mois, les locaux et le laboratoire de Behave ont déménagé dans une aile du château de Goulaine, au sud-est de Nantes. De quoi développer plus tard des activités de découverte des senteurs pour le grand public. Et ainsi préparer la transmission à son fils Maxence Piquart, aujourd’hui en charge du marketing.

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