Le groupe Devineau, leader français de la bougie, intègre Maison Berger Paris
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Le groupe Devineau, leader français de la bougie, intègre Maison Berger Paris

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C’est la deuxième acquisition du groupe normand Maison Berger Paris sur le marché nantais. Après avoir racheté Bescent (ex Sensorwake) au printemps, le leader mondial de la lampe à catalyse s’offre le leader français de la fabrication de bougies, le groupe familial Devineau. C’est l’opportunité pour ce dernier d’aller chercher de nouveaux relais de croissance.

Le groupe Devineau couvre tout le marché de la bougie, depuis les bougies décoratives jusqu'aux bougies pour le culte — Photo : Groupe Devineau

Changement d’actionnaire pour le groupe nantais Devineau. Le numéro 1 français de la fabrication de bougies, qui appartenait depuis sa création en 1803 à la famille Devineau, est passé sous pavillon normand. Il a, en effet, été racheté par Maison Berger Paris, le leader mondial de la lampe à catalyse, dite Lampe Berger. Détenue par le fonds Argos Wityu depuis 2017, l’entreprise de Bourgtheroulde (150 salariés, 48 M€ de CA) avait déjà racheté au printemps dernier la start-up Bescent (ex Sensorwake), qui commercialise notamment un réveil olfactif et qui a d'ailleurs emménagé dans les locaux de Devineau à Carquefou. « Nous souhaitons développer notre portefeuille de produits pour devenir un acteur majeur du marché global du parfumage d’intérieur en attaquant prioritairement le segment le plus important qui le compose, à savoir celui de la bougie », expose Olivier Sillion, directeur général de Maison Berger Paris.

Une offre unique sur le marché

Ce rapprochement ne doit rien au hasard. Le groupe Devineau (350 salariés, 43 M€ de CA), qui a une importante activité de fabrication à façon pour les grandes marques françaises, fournissait depuis trois ans des bougies parfumées à Maison Berger Paris. « Nous avons l’habitude de travailler ensemble. Nous partageons des valeurs communes, comme l’attachement au made in France, l’exigence de qualité, le label Entreprise du Patrimoine vivant. La stratégie de ce projet est de nous appuyer sur nos complémentarités pour constituer une offre que peu de nos concurrents sont capables de proposer et d’aller chercher des relais de croissance sur tous les marchés sur lesquels nous sommes présents », explique Francis Clément Devineau, qui reste directeur général du groupe nantais et a réinvesti dans le projet.

Nombreuses complémentarités

Les deux partenaires misent en effet sur de nombreuses complémentarités. Au niveau des produits, tout d’abord. Tandis que Devineau couvre tout le marché de la bougie (bougies décoratives, pour le culte…), Lampe Berger réalise 30 % de son chiffre d'affaires en dehors de son produit phare, les lampes à catalyse, en commercialisant bouquets parfumés, diffuseurs de voiture… Sur le plan commercial, la PME nantaise apporte dans la corbeille de la mariée son expérience en contract-manufacturing qui génère 75 % de son chiffre d'affaires, alors que Maison Berger ne travaille que pour ses propres marques. Devineau peut également faire valoir sa solide implantation dans la grande distribution. Maison Berger Paris apporte, pour sa part, son réseau de 7 000 détaillants en France et sa présence dans 60 pays. L’export représente ainsi 75 % des ventes de Maison Berger contre 10 % de celui de Devineau. Les deux entreprises entendent enfin maintenir les savoir-faire complémentaires de leurs sites industriels : Bourgtheroulde (150 salariés) pour Maison Berger, Carquefou (200 salariés), Cugand (100 salariés) et Bizerte (50 salariés) en Tunisie, pour Devineau. « Nous avons des objectifs de croissance significatifs en France et à l’international, qui apporteront du volume à nos usines », avance Francis Clément Devineau, qui table sur un exercice 2019 en croissance.

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