Vous venez de réussir une nouvelle levée de fonds d’1,2 million d’euros après celle de l’an passé de 750 000 euros. Qui sont vos nouveaux partenaires ?
Nos nouveaux partenaires sont deux business angels, qui, pour l’instant, souhaitent rester discrets. Mais ils nous connaissent bien. Nous avions à cœur de choisir des partenaires ayant une vision opérationnelle et qui vont nous accompagner pour notre développement commercial. Ils ont une véritable connaissance du marché industriel que nous visons. Ils ont un gros carnet d’adresses et un rayonnement international. Notre objectif est de nous consolider en France, mais aussi de nous développer en Europe, en Allemagne, en Suisse et au Portugal en particulier. Nous sommes aujourd’hui 15 salariés, et nous allons lancer le recrutement de 11 nouveaux collaborateurs pour 2022-2023.
Quel type de produit proposez-vous aux industriels ?
Nous sommes des fabricants de traceurs, c’est-à-dire des équipements électroniques de géolocalisation. Ils permettent de savoir à tout moment où se trouve un objet, quel parcours il effectue, s’il sort de la zone où il doit être utilisé. On peut en installer sur un poste à souder, un chariot élévateur, un engin de chantier, sur des camions, des flottes de voitures. Nos équipements électroniques permettent de lutter contre le vol ou les abus d’utilisation. C’est la partie hardware. Mais nous proposons aussi la partie software, soit la plateforme web qui permet depuis son téléphone, sa tablette ou son ordinateur de savoir où se trouvent les biens équipés de traceurs.
Pour ces équipements, vous parlez aussi de tags ?
Dans l’industrie, il est important de savoir où se trouve chaque pièce, ou ensemble de pièces, où l’on a stocké telle ou telle palette. Grâce à nos tags, des traceurs plus petits (des puces électroniques, NDLR), un industriel sait exactement où chaque élément se trouve. Il peut mieux gérer ses stocks. L’autre intérêt, c’est de mieux gérer les plannings d’utilisation d’outils critiques, utiles dans la chaîne de production, mais rares, chers, sensibles, et donc indispensables et à surveiller de près. Si cet outil devait être à une heure précise, dans telle usine, car il était réservé et que ce n’est pas le cas, alors un système d’alerte s’enclenche. Cela peut éviter des arrêts de production, une mauvaise gestion des matières premières, et d’autres complications. Nos équipements permettent un meilleur pilotage des processus de fabrication et d’utilisation de matériels sensibles et la constitution de base de données. Nos clients peuvent envisager un retour sur investissement en 6 mois.
Ce marché est-il important et quelles sont vos perspectives ?
Le marché est gigantesque. De l’ordre de 3 milliards d’euros pour l’Europe, et 10 milliards dans le monde. Il concerne l’automobile, l’aéronautique, le BTP, la santé et bien d’autres secteurs industriels. Nous avons Airbus, Thalès, les Chantiers de l’Atlantique comme clients, des grands comptes qui nous permettront de faire le pas de côté vers l’étranger où ils sont déjà implantés. Sur le plan technique, nous accélérons sur la partie recherche et développement. Nos traceurs sont alimentés par des batteries et ont une autonomie de cinq ans. Nous travaillons sur un traceur qui serait alimenté avec de l’énergie solaire, à la durée de vie beaucoup plus longue et avec une meilleure équation sur le plan environnemental.
