Coronavirus : les banques de l'Ouest disent accepter la quasi-totalité des demandes de prêts garantis par l’État
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Coronavirus : les banques de l'Ouest disent accepter la quasi-totalité des demandes de prêts garantis par l’État

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Au terme de quatre semaines de crise sanitaire, les banques, parfois accusées de ne pas jouer le jeu, ripostent en publiant leur taux d’acceptation des demandes de prêts garantis par l’État. Pour CIC Ouest, Crédit Agricole Atlantique Vendée et Caisse d’Épargne Bretagne Pays de Loire, il avoisine les 98 %.

Les banques locales ont accepté presque 100 % des demandes de PGE émises par les entreprises — Photo : CIC Ouest

Quelque 150 000 entreprises françaises ont obtenu un accord en vue d’obtenir un prêt garanti par l’État (PGE) pour un montant total représentant 22 milliards d’euros, a annoncé récemment le directeur général de Bpifrance Nicolas Dufourcq. Toute entreprise mise en difficulté par la crise sanitaire a, en effet, la possibilité de solliciter auprès de sa ou de ses banques un crédit de trésorerie représentant jusqu’à trois mois de chiffre d’affaires à un taux très avantageux. Ces concours bénéficient de la garantie d’État (de 70 à 90 % selon les situations) et sont mis en place sans frais. Les banques commencent à publier les montants des crédits accordés dans le cadre de ce dispositif. Elles ripostent ainsi aux entreprises et fédérations professionnelles qui ici et là les accusent de ne pas jouer le jeu.

98 % des demandes de PGE acceptées

Dans l’Ouest, les banques estiment faire tout leur possible pour soutenir leurs clients en accordant généreusement des crédits dans le cadre du PGE avançant des taux d’acceptation avoisinant 100 %. Le Crédit Agricole Atlantique Vendée fait ainsi état d’un taux d’acceptation de 98 %, précisant que les 2 % de dossiers refusés le sont principalement pour cause de non éligibilité, car ne répondant pas aux critères fixés par Bpifrance. La banque a accepté 2 347 demandes de PGE pour 318 millions d’euros et 8 209 pauses de crédits pour 1,12 milliard d’euros. Le CIC Ouest indique, pour sa part, avoir validé plus de 1 milliard d’euros de crédits PGE (prêt garanti par l’État) sur ses 22 départements du Grand Ouest et du Centre en quatre semaines, après avoir reçu plus de 5 500 demandes. Cela correspond également à un taux d’acceptation proche de 98 %. Les dossiers refusés sont, soit inéligibles au dispositif, soit émanant d’entreprises se trouvant dans une situation trop fragile avant même la crise sanitaire. La Caisse d’Épargne BPL, implantée dans les Pays de la Loire et en Bretagne via un réseau de plus de 400 agences, a quant à elle reçu 2 500 demandes de PGE, dont la moitié est déjà débloquée ou en cours de contractualisation pour un montant de 180 millions d’euros. 98 % des dossiers ont reçu un avis favorable, assure la banque.

Quelles entreprises bénéficient des PGE ?

Les volumes de crédits PGE mis en place par CIC Ouest sont répartis à 77 % vers les PME, ETI et grandes entreprises avec un encours moyen de 471 000 euros par crédit et à 23 % vers les professionnels (artisans, commerçants, agriculture, TPE…) avec un encours moyen par dossier de 61 000 euros. Pour la Caisse d’Épargne, la proportion est inversée. Les professionnels représentent 75 % des crédits PGE en nombre, mais seulement 25 % en montant. Le montant moyen des prêts est de 50 000 euros pour les professionnels mais atteint 400 000 euros pour les PME et ETI. Toutes catégories confondues, l’encours moyen par dossier s’élève à 145 000 euros.

Des dispositifs accélérés pour étudier les demandes

Les banques ont toutes déployé de nouveaux dispositifs permettant de traiter les demandes à distance et dans des délais raccourcis. « 85 % des demandes sont décidées en local, ce qui accélère grandement le processus et donc le déblocage des fonds. 100 % du processus est réalisable à distance. Grâce à la signature électronique, les demandes reçues le matin sont débloquées l’après-midi, si le client a signé », assure ainsi le Crédit Agricole.

Les demandes devraient continuer à affluer dans les semaines à venir puisque le dispositif est dans son premier mois de souscription. Les entreprises n’ayant pas utilisé leur quotité autorisée lors de la première demande auront la possibilité de faire des demandes complémentaires jusqu’au 31 décembre 2020. « Chez CIC Ouest, nous sommes partis pour un marathon de l’accompagnement des entreprises. Nous sommes mobilisés pour les accompagner dans la crise, mais aussi dans la reprise », explique Laurent Métral, directeur général de CIC Ouest

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