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PMEx lance la commercialisation de sa solution de transaction d'actions non cotées
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PMEx lance la commercialisation de sa solution de transaction d'actions non cotées

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Créée en 2020, la fintech bretonne PMEx veut permettre aux PME/ETI d’accueillir facilement des investisseurs à leur capital et/ou de favoriser des transferts de liquidités entre actionnaires. Elle a développé sa plateforme numérique grâce à une subvention européenne et passe maintenant à la commercialisation de son offre.

Frédéric Huignard, président et cofondateur de PMEx. La start-up souhaite faire émerger un capitalisme collaboratif et participatif, via un circuit court de financement — Photo : PMEx

La start-up bretonne est née dans le cadre d’un dispositif européen intitulé EIT Digital. Private Market Exchange (PMEx, 5 collaborateurs), installé à Vitré avant un prochain aménagement à Rennes chez l’incubateur Novapuls, apparaît pleine de promesses avec sa plateforme numérique qui facilite le transfert d’actions non cotées. Une subvention européenne de 750 000 euros a permis le développement de la solution en 2020. La phase de commercialisation démarre toute juste, avec comme plan de marche le Grand Ouest, puis le reste de la France. C’est dans ce contexte que l’entreprise annonce le succès d’une première levée de fonds réalisée auprès d’investisseurs privés. Elle lève 175 000 euros en amorçage. Une seconde tranche de 250 000 euros environ suivra dans les prochains mois.

Derrière PMEx, on retrouve trois associés issus du monde de la Bourse et de la communication financière. Frédéric Huignard, 62 ans, le président, a travaillé de nombreuses années à Paris pour le journal Investir. Il a côtoyé de près le milieu des actionnaires individuels comme journaliste puis directeur de la publicité, avant de se lancer dans l’ingénierie et la communication financières en Bretagne. Isabelle Aprile, 46 ans, la responsable marketing et communication, vient, elle, du monde des sociétés cotées via le prisme communication financière. Enfin, Johann Barbier, 47 ans, est le directeur technique. Cet expert en blockchain est le garant du bon fonctionnement et de la sécurité de la plateforme.

"Une solution clé en main"

Pour attaquer la place de marché des salariés actionnaires, les associés sont partis de deux constats dépeints par Frédéric Huignard : "Il y a de moins en moins d’entreprises qui veulent aller en Bourse. Ça coûte cher, c’est chronophage et la valorisation est incertaine. De l’autre côté, il y a des investisseurs qui ont envie d’investir dans des sociétés mais qui ne savent pas comment faire". C’est là qu’entre en jeu PMEx. Son outil, développé en SaaS, offre aux dirigeants une gestion administrative facilitée de leur actionnariat (fondateurs, actionnaires salariés, familiaux, individuels…). Via sa plateforme, les transactions se font de gré à gré, chacune étant unique entre un acheteur et un vendeur. "On digitalise tout. On fait faire une valorisation objective de la société et on passe en revue le pacte d’associés pour s’assurer que le transfert de titres est compatible. Le chef d’entreprise n’a à s’occuper de rien. On lui apporte une solution clé en main." PMEx cible trois principales catégories d’entreprises : les PME-ETI non cotées avec actionnariat salarié en direct (hors FCPE) ou souhaitant le mettre en place ; les PME-ETI à capital familial ; les PME-ETI souhaitant faciliter la sortie d’actionnaires existants.

Une trentaine de clients visés en 2022

La fintech démarre son activité avec trois premiers clients : une ETI de 350 actionnaires salariés à Grenoble, auprès de qui PMEx veut faciliter le transfert de titres. Une start-up de 78 actionnaires en région parisienne qui souhaite faire sortir des investisseurs. Et une dernière société en Bretagne. Frédéric Huignard n’en dira pas plus. Il protège la confidentialité de ses "bêta-testeurs". Avec sa solution, PMEx ambitionne de faire émerger un nouveau modèle économique basé sur un capitalisme collaboratif et participatif, via un circuit court de financement. L’entreprise se positionne comme un outil de déploiement de la loi Pacte, qui facilite l’ouverture du capital des entreprises aux salariés. La start-up de Vitré vise une trentaine de clients en 2022, pour un chiffre d’affaires de 400 000 euros environ. Du côté de la plateforme, des innovations d'usage verront le jour courant 2022. Elles permettront notamment aux sociétés non cotées d’ouvrir leur capital à des actionnaires de proximité ciblés par le dirigeant. Le projet doit encore recevoir l’agrément de l’Autorité des marchés financiers.

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