La Fédération Syntec veut peser davantage en Bretagne
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La Fédération Syntec veut peser davantage en Bretagne

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La branche bretonne de la Fédération Syntec, qui regroupe des syndicats professionnels des secteurs de l'ingénierie, du numérique, du conseil, de l’événementiel et de la formation professionnelle, a intégré le Medef local. Pour les chefs de file bretons de la fédération, l'objectif est d'agir de concert avec les métropoles et territoires pour participer au développement économique de la région et de ses entreprises.

Les délégués régionaux de la Fédération Syntec en Bretagne, aux côtés du président national Laurent Giovachini (deuxième en partant de la droite) — Photo : © Virginie Monvoisin

La Fédération Syntec se structure en région. Représentant « les métiers de service à forte valeur ajoutée » selon Laurent Giovachini, son président national et directeur général adjoint du groupe informatique Sopra Steria, en visite à Rennes mi-février, elle fédère les professionnels du numérique, de l’ingénierie, du conseil, de l’événementiel et de la formation professionnelle.

En Bretagne, cela représente 2 700 entreprises, 27 000 salariés et 3,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulés (+3 % par an). « Nous enregistrons 1 000 créations nettes d’emploi par an dans le numérique, souligne Marie-Laure Collet, PDG du cabinet de recrutement rennais Abaka et déléguée régionale du Syntec en Bretagne. La région emploie 4 % des salariés de la fédération, mais enregistre à elle seule 8 % des intentions d’embauche ».

Les entreprises ont donc besoin de recruter. Pour cela, sur un marché de l’emploi tendu dans ce secteur, le Syntec veut rendre ses domaines attractifs pour les jeunes. En se structurant et en créant un maillage régional actif, se rapprochant du terrain pour devenir un interlocuteur incontournable des pouvoirs publics.

Peser comme une « industrie des services »

Concrètement, la fédération vient par exemple d’intégrer le Medef Bretagne, via Marie-Laure Collet, devenue vice-présidente au côté du nouveau représentant du patronat local Hervé Kermarrec. Objectif : peser aussi lourd dans les décisions que des secteurs comme le bâtiment, l’agroalimentaire ou la métallurgie, déjà fortement impliqués dans ce type d’instances. « Je ne vois pas cela comme une opposition à l’industrie, au contraire, on se nourrit l’un l’autre, estime Marie-Laure Collet. Nous sommes en quelque sorte une 'industrie des services' ! »

Créer un centre de formation en Bretagne

L’enjeu de la Fédération Syntec est aussi de peser comme un secteur incontournable auprès des collectivités et territoires. « Le tissu économique breton est puissant. Nous voulons faire en sorte qu’il franchisse le cap de la numérisation, de la transformation numérique, pour que tous les territoires en bénéficient. Il ne faut pas que le tissu s’atrophie au profit uniquement des grandes métropoles », souhaite Laurent Giovachini. Actuellement, c’est d’ailleurs l’Ille-et-Vilaine qui concentre la majeure partie des salariés bretons de la branche (63 %).

Pour servir ses métiers, le Syntec a en projet la création d’un organe de formation, qui ressemblerait à un CFA régional. « Les fonds de la formation redescendent maintenant au niveau des branches. Il faut nous en servir pour construire l’avenir, en créant des modules de formation qui servent toutes nos entreprises », espère Marie-Laure Collet.

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