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Delecroix Harvesting s'ouvre à de nouveaux marchés
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Delecroix Harvesting s'ouvre à de nouveaux marchés

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La PMI Delecroix Harvesting, basée à Bailleul (Nord), répond depuis plus de vingt ans aux demandes des agriculteurs du monde entier, en termes d’automatisation des récoltes. Elle met aujourd’hui son ingéniosité au service de nouveaux marchés.

Les convoyeurs innovants mis au point par Delecroix Harvesting permettent d’améliorer les conditions de travail dans les champs, et la productivité des exploitations agricoles — Photo : Delecroix Harvesting

L’amélioration des conditions de travail des agriculteurs et de leurs salariés, c’est le sillon que creuse depuis plus de vingt ans Delecroix Harvesting. La PME, créée en 1998 dans le Nord, à Blaringhem par Denis Delecroix, un mécanicien inventeur et touche-à-tout, a été reprise il y a quelques années par Jean-François Toubeaux, bientôt épaulé par Christophe Lamblin. À la tête d’une entreprise en pleine croissance, le duo entend la structurer, tout en lui conservant l’ingéniosité bouillonnante de son créateur. "L’ADN de Delecroix Harvesting, c’est l’inventivité. Son créateur était un autodidacte, qui a su inventer pour ses clients agriculteurs des systèmes de convoyeurs, brevetés, qui simplifient la récolte des légumes, en la mécanisant autant que possible", résume Christophe Lamblin.

L’export en croissance

Adressant principalement une clientèle de maraîchers, Delecroix Harvesting leur propose une gamme d’équipements dédiés, allant du convoyeur installé sur une remorque, qui permet aux ramasseurs de déposer directement leur récolte sur un tapis roulant, dans le champ, aux engins parant les têtes de choux-fleurs pour les découper en fleurettes, à même le lieu de récolte. Des machines très techniques, réalisées sur-mesure, utilisées dans le monde entier. "Nous réalisons 40 % de notre chiffre à l’export, en Europe mais aussi aux États-Unis, en Asie, en Israël… Nous travaillons avec un réseau d’une vingtaine de distributeurs en France, et un gros partenaire européen à l’export. Deux marchés, l’Allemagne et l’Espagne, sont particulièrement porteurs pour nous, et nous allons les attaquer de manière plus ciblée dans la période qui s’ouvre."

Nouvel outil, nouveaux marchés

C’est que Delecroix Harvesting dispose depuis l’an dernier d’un outil à la mesure de ses ambitions. Sa nouvelle usine de Bailleul, inaugurée en avril 2020, lui a permis de doubler sa capacité de production, pour passer d’une trentaine d’engins fabriqués à l’année, à 80. Cet investissement de plus de deux millions d’euros lui a ainsi permis d’enregistrer une hausse de son chiffre d’affaires de 17 % entre 2019 et 2020, "malgré deux mois d’arrêt de production, à cause du Covid", pointe Christophe Lamblin. La PME, qui est passée de 10 à 20 salariés, enregistre un chiffre d’affaires de 1,3 million d’euros en 2020. Elle vise les 2 millions d’euros d’ici trois ans, portée par une demande en hausse, et une ouverture à de nouveaux marchés.

Toujours en recherche d’innovation, les dirigeants de Delecroix Harvesting tentent en effet de répondre aux problématiques d’autres spécialités agricoles, et plus seulement des maraîchers. L’entreprise a ainsi mis au point une machine pour aider les ostréiculteurs à mécaniser les tâches pénibles. "Une poche à huître, c’est 15 à 20 kg. Il faut les retourner régulièrement pour permettre leur bonne croissance, vous pouvez avoir 3 000 à 4 000 poches à retourner en trois heures, le temps que la marée remonte", présente Christophe Lamblin. Des solutions sont également à l’étude pour accompagner les viticulteurs qui vendangent manuellement, et alléger la charge de leurs salariés. Ou encore, pour participer à la dépollution des océans - un sujet tout nouveau pour la PME, qui pourrait donner lieu, à l’avenir, à d’importantes collaborations.

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