En 2021, la société Triangle va franchir le cap des 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec 18 salariés. "C’est l’objectif que je me suis fixé quand j’ai repris cette entreprise en 2012", se réjouit Benoît Delecroix, le dirigeant. Ces neuf dernières années, le revendeur de matériel horticole basé à Ennevelin (Nord) a enregistré une croissance annuelle de 5 à 10 %. Un taux qui a bondi durant la crise sanitaire, pour atteindre 30 % en 2020.
Une diversification de la clientèle
Triangle revend, partout en France, du matériel d’horticulture professionnel, non motorisé, dédié à la coupe, la plantation, la greffe, l’arrosage, la récolte etc. La gamme est donc large, depuis le simple sécateur jusqu’aux serres, en passant par les vêtements de travail. L’entreprise compte plus de 300 fournisseurs, aux quatre coins de l’Europe. "Dans un souci de qualité, nous ne nous fournissons pas en Asie, sauf pour certains produits incontournables, en bambou par exemple", précise le dirigeant.
Né en 1992, Triangle était d’abord positionné sur la vente par catalogue auprès d’une clientèle de professionnels : pépiniéristes, arboriculteurs, paysagistes, viticulteurs, etc. Si elle a conservé ce canal de vente, avec 50 000 catalogues envoyés par an, la société s’est également tournée vers le web dès 2004. Ce choix lui a permis de s’ouvrir, en 2014, aux particuliers, qui représentent désormais 20 % de la clientèle. Depuis plus d’un an et le recrutement d’un salarié dédié, la PME vise également les collectivités.
Une surface doublée en 2020
Pour Triangle, la crise du Covid aura été l’occasion de concrétiser un projet : celui de l’agrandissement des locaux. "Nous nous sommes retrouvés à l’étroit. Il nous fallait davantage d’espace de stockage pour assurer les livraisons". Le dirigeant a donc fait l’acquisition d’un bâtiment attenant, créant une ouverture pour passer de 1 000 à 2 200 m² de locaux. Outre une zone de stockage agrandie, la PME s’est également dotée d’un showroom, dans lequel sont exposés 500 produits parmi 6 000 références, et d’une zone de click & collect. L’ensemble représente un investissement de 800 000 euros.
Pour faire face à la hausse soudaine des commandes, l’entreprise a pu s’appuyer sur un stock conséquent. "Nous avons en permanence l’équivalent de trois à quatre mois de chiffre d’affaires en stock, c’est un vrai argument pour conquérir des clients", appuie Benoît Delecroix. La PME, qui expédie en moyenne 20 000 commandes par jour, a aussi renforcé ses équipes, avec le recrutement de trois CDI et de deux apprentis.
Si Benoît Delecroix veut prendre le temps de stabiliser l’entreprise, il a déjà d’autres axes de développement en tête. Notamment l’entrée de nouveaux fournisseurs, en particulier dans des domaines porteurs comme la permaculture ou l’arrosage, face aux enjeux écologiques. Le dirigeant a également obtenu l’accord des entreprises voisines pour exploiter un espace vert en copropriété : "Nous allons y installer des potagers en permaculture, des vergers et des vignes, qui profiteront à la fois aux salariés et aux clients, qui pourront tester nos outils sur place."
