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Alstom-Bombardier décroche le contrat du RER à 3,75 milliards
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Alstom-Bombardier décroche le contrat du RER à 3,75 milliards

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Les sites nordistes de Bombardier et Alstom vont largement profiter de ce contrat historique, avec un démarrage d'activité prévu pour 2020.

— Photo : Le Journal des Entreprises

C'est le plus gros contrat jamais signé dans le ferroviaire en Europe : une commande de 255 nouvelles rames de trains d'un montant global estimé à 3,75 milliards d'euros. L'investissement engagé par le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) a désigné le groupement Alstom-Bombardier comme l'heureux bénéficiaire. Le nouveau matériel sera fabriqué sur huit sites Alstom en France ainsi que sur le site Bombardier dans le Nord.

Relancer des sites en sous-charge

À Crespin, plus gros site industriel ferroviaire français avec 2000 salariés, Bombardier produira les wagons du milieu de ces rames. « Le consortium Alstom-Bombardier doit livrer quatre trains par mois, ce qui représente entre 16 et 20 voitures par mois à produire sur le site de Crespin », explique Anne Froger, chez Bombardier Transport France (CA 2015 : 748,3 millions d'euros). Sur la tranche ferme, 299 véhicules sortiront donc du site valenciennois. C'est un véritable soulagement pour les 2000 salariés nordistes qui travaillaient en sous-charge. « Nous nous positionnons sur du maintien d'activité. Une cinquantaine d'ingénieurs est détachée à la conception des véhicules, s'en suivra la construction de la ligne de production dédiée avant un démarrage d'activité prévu vers 2020 et un pic de production attendu pour 2022 », ajoute la direction de Bombardier. En tout, 350 personnes doivent être mobilisées, à Crespin, sur toute la durée du contrat. Le site d'Alstom Petite-Forêt, près de Valenciennes, se chargera, lui, des voitures de tête et de queue, soit 70% du contrat. Un marché qui assure aux 1 200 salariés du site un plan de charges pendant près de cinq ans. Le site valenciennois s'occupera plus précisément de la gestion du projet, la conception, la production des véhicules d'extrémité, la validation, les essais, la mise en service et la garantie. Près de 250 salariés devraient être détachés sur ce contrat.

Démarrage d'activité attendu pour 2020

Le marché se compose d'une première tranche ferme correspondant à la livraison, à l'horizon 2021, de 71 rames de nouvelle génération à deux niveaux. La commande de cette première tranche devrait être signée d'ici fin janvier pour un montant de 1,155 milliard d'euros (70 % pour Alstom et 30 % pour Bombardier). « Ce train représente un saut technologique majeur qui améliorera l'expérience de voyage de tous les Franciliens. Il présente également pour l'opérateur un coût de possession réduit sur le long terme », indique, dans un communiqué, Henri Poupart-Lafarge, Pdg d'Alstom.

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