Le pire n’est jamais certain, mais il s’est déjà réalisé, selon la Banque de France. L’économie tricolore devrait connaître, en 2022, une croissance plus faible (+2,3 %, prévision abaissée d’1,1 point en trois mois) et une inflation plus forte (+5,6 %, réévaluée d’1,9 point). Autrement dit, ces chiffres dégradés outrepassent déjà le scénario pessimiste, esquissé en mars. Mais la situation pourrait encore plus déraper : les hypothèses les plus sombres prédisent désormais une croissance molle d’1,5 % (préalable à une récession de -1,3 % en 2023), ainsi qu’une augmentation des prix de 6,1 % (puis +7 %). Principale responsable : la guerre en Ukraine. Elle pourrait se traduire par une "perte cumulée de l’ordre de 2 points de PIB sur la période 2022-2024". C’est que ses conséquences sont multiples : sur l’inflation ("plus persistante" et diffuse), sur le pouvoir d’achat (-1 % attendu cette année), donc la consommation des ménages (+2,9 %, revu à la baisse de 2,2 points), l’investissement des entreprises (estimé à 24,6 % de la valeur ajoutée, -1 point en un an), ou encore, à moyen terme, le taux de chômage. Lui passerait de 7,4 %, en 2022, à 7,9 %, en 2024.
Croissance, inflation, chômage… l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie française devient de plus en plus lourd
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