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Morbihan : Cyberdéfense : l’UBS s’associe au groupement d'entreprises Bluecyforce
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Morbihan : Cyberdéfense : l’UBS s’associe au groupement d'entreprises Bluecyforce

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Face à l’urgence, la filière Cyberdéfense de l’Université de Bretagne Sud (50 ingénieurs formés) s’ouvre aux besoins des entreprises. Le groupement Bluecyforce a été mandaté pour assurer les prestations en conditions dynamiques.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Opérationnel après trois années de développement, le Centre commun de gestion de crise cybernétique (C4) a été initié par l’Université de Bretagne sud, en partenariat avec l’UIMM et avec le soutien de la Région Bretagne, du conseil départemental du Morbihan et de l’agglomération de Vannes. Installé en sein de l’ENSIBS sur le campus du Tohannic sur 150 m², il ambitionne de former près de 150 ingénieurs (50 actuellement) dans la lutte contre la cybercriminalité. « Les besoins sont immenses. La menace est là pour au moins dix ans », a rappelé le président de l’Université de Bretagne Sud, Jean Peeters, a l’occasion de l’inauguration du programme, qui a nécessité 1,3 million d’euros de levée de fonds (dont 600.000 euros d’investissement). Un lancement rendu possible depuis la validation du choix du mandataire de marché public, le groupement d’entreprises Bluecyforce (Diateam, IT Opslink, CEIS, X-develops, Mars Analogies). Le C4 est un outil d’expérimentation universitaire également tourné vers les besoins des entreprises, grandes ou petites : il permet de reconstituer des cyber-attaques dynamiques en temps réel et de mobiliser des équipes pour riposter. « Il est possible de connecter des firewall. Des scenarii opérationnels sont adaptés en fonction des secteurs d’activité comme le transport ou la santé », explique le directeur de la filière cyberdéfense à l’UBS, Charles Préaux.




Tests d’intrusion et formation intra-entreprise



« Nous allons d’ailleurs développer les partenariats avec des éditeurs de solution pour élargir le champ des entraînements à la gestion de crise. Le C4 abrite notamment une salle de huit cellules reconfigurables à la demande », développe Guillaume Prigent, directeur technique de Bluecyforce. Introductions, compromissions Scada... Les prestations sont dites full-spectrum. Elles vont de la simple parade à la prise de décision de couper le fonctionnement... d’une usine. Un industriel peut ainsi réaliser des tests d’intrusion, tester une production ou préparer son avant-vente en situation.



L’inauguration a ainsi permis à des délégations de découvrir le C4 et les prestations assurées par Bluecyforce avec notamment des cessions de 5 jours (jusqu’à 20 participants par cession avec des possibilités pour les salariés en formation intra-entreprise). A la question d’un représentant de délégation sur le degré de compétence de la filière, le président de l’UBS s’est voulu catégorique : « Certains étudiants de l’UBS ont été recrutés par les services de renseignement., on ne peut pas faire mieux. » Et le représentant de répondre, très au fait de la menace : « Elle explose. Des Etats eux-mêmes recrutent des hackers à tour de bras pour en faire de vrais professionnels et nous attaquer. C’est du pillage... »

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