La guerre en Ukraine n’a pas refroidi les investisseurs étrangers. Bien au contraire : ils n’ont jamais été aussi nombreux à vouloir élire domicile dans l’Hexagone, à en croire le bilan annuel de Business France.
Des projets étrangers de plus en plus généreux en emplois
L’agence publique a dénombré un total de 1 725 projets internationaux en 2022, soit une centaine de plus sur un an (+7,3 %). Pour parvenir à ce chiffre, elle se fonde à la fois sur les annonces publiques des entreprises et sur les remontées d’informations de son propre réseau.
En hausse continue depuis 2015, ces "décisions d’investissement" poursuivent donc sur leur lancée, seulement interrompue par le Covid-19, en 2020. Mieux encore, elles se montrent toujours plus pourvoyeuses d’emplois : 58 810 postes devraient ainsi être "créés ou maintenus" par ce biais sur les trois prochaines années (échelle de temps retenu par Business France pour ses calculs). Soit un bond de 30,7 %, équivalent à celui de l’année précédente ! Précision toutefois sur la nature de ces contrats : l’étude précise, pour la première fois, que 12 057 sont des CDI intérimaires. Un volume conséquent, puisqu’il correspond quasiment à l’augmentation des effectifs relevée en 2022 (+13 802).
L’industrie reste devant, la R & D progresse fort
Qu’importe, "la France atteint historiquement son plus haut niveau d’attractivité", s’est rapidement réjoui le ministère de l’Économie. Avec quelques chiffres choisis à l’appui. "Les activités de production restent sur la première place du podium, avec 26 % des décisions d’investissement et 30 % des emplois recensés", note ainsi Bercy. En 2021, leur poids était toutefois plus important (respectivement 3 et 4 points au-dessus). En revanche, la dynamique paraît des plus positives en matière de recherche & développement, avec 191 projets identifiés (+23 %) et un véritable boom des postes associés (+53 %).
Enfin, au global, ces 1 725 investissements se traduisent, dans la moitié des cas, par de nouvelles implantations, quand 46 % relèvent plutôt d’extensions de sites existants (46 %). À noter que les reprises d’entreprises restent très minoritaires et peu nombreuses (57 au total), mais leur nombre a tout de même augmenté de 50 % en un an.
Les investisseurs américains reprennent la tête
Si ce bilan traduit finalement une grande constance dans l’attractivité économique de la France, le classement des pays les plus actifs dans l’Hexagone connaît, lui, plusieurs évolutions. Les États-Unis (16 % des projets, +1 point) reprennent ainsi la première place à l’Allemagne (15 %, -3 points), devant le Royaume-Uni (10 %, +1). Viennent ensuite les Pays-Bas et l’Italie (8 % et +2 chacun), laquelle a, pour l’occasion, privé la Belgique de ce top 5 2022.
