C’est un investissement presque sans le vouloir. Eclisse France, filiale du fabricant italien de châssis de portes coulissantes Eclisse, investit 4 millions d’euros dans de nouveaux locaux. Cet été, l'entreprise déménagera des bâtiments actuels, rue Le Goffic à Quimper, à quelques kilomètres de là, zone du Grand Guelen. Une étape importante pour la PME de 28 salariés, spécialiste notamment des portes à galandage.
Surface similaire
« Au départ, nous voulions racheter le terrain au-dessus de notre siège actuel. C’était la seule possibilité si on voulait un jour s’agrandir. Et puis, on a su que la mairie avait préempté le terrain », raconte Laurence Renévot, la présidente. Rendez-vous pris avec la municipalité, la dirigeante et son père, fondateur et directeur général d’Eclisse France, apprennent que la collectivité souhaite réaménager la zone. « C’est vrai qu’aujourd’hui, on est entouré d’habitations, ce qui n’était pas le cas avant. En gros, ils ne nous mettaient pas dehors mais il fallait réfléchir à une solution. »
C’est donc malgré eux qu’ils se sont mis à chercher un terrain où s’installer. « Finalement on a trouvé un transporteur qui souhaitait vendre son terrain de 16 000 m² avec un petit bâtiment de 150 m². On va garder l’existant mais construire tout autour. Des bureaux sur 700 m² et 4 000 m² de stockage pour avoir à peu près la même surface qu’aujourd’hui », détaille Laurence Renévot. Pas question de folie des grandeurs pour Eclisse France. Contrairement à beaucoup de décisions d’investissement, celle-ci n’est pas liée à une forte croissance, même si l’entreprise a connu des évolutions de son chiffre d’affaires à deux chiffres avant la crise. « Depuis, nous avons bien résisté en restant stable. En 2017, on a progressé passant de 15,5 à 16 millions d’euros de chiffre d’affaires », note Laurence Renévot.
Optimiser l’atelier
Cet investissement, la patronne d'Eclisse France y voit désormais un mal pour un bien : « On ne pensait pas à investir dans de nouveaux locaux avant. On était dans notre routine. On a été contrarié au début. On pensait à cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. » Et puis l’idée a fait son chemin. « Nos locaux actuels sont vieillissants, on travaille sur 3 ou 4 niveaux, ayant racheté des bâtiments au fur et à mesure des besoins. Là, on a l’occasion de revoir notre organisation pour optimiser l’atelier et tout faire sur un seul niveau ! »
C’est dans cette optique que la dirigeante a fait venir la médecine du travail. « Je voulais un œil extérieur pour améliorer le confort et le bien-être de chacun. Nous avons des charges lourdes donc nous regardons pour nous équiper de nouvelles machines », indique celle qui est présidente de l'entreprise depuis 2014. « Avant que mon père ne me fasse venir en 2008, j’étais professeur d’espagnol. Je ne connaissais l’entreprise mais pas en tant que dirigeante. Je pense qu’on peut toujours apprendre et c’est le sens de ma démarche. »
