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Sabella : L'hydrolienne D10 en assemblage à Brest
Brest # Production et distribution d'énergie

Sabella : L'hydrolienne D10 en assemblage à Brest

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L'entreprise quimpéroise Sabella SAS assemble les pièces de son hydrolienne D10 sur le port de Brest avant son installation au Fromveur.

— Photo : Le Journal des Entreprises

L'année 2015, c'est l'année décisive pour Sabella SAS : « une étape majeure que tout le monde attend », confie le président de l'entreprise, Jean-François Daviau. La phase de montage du démonstrateur de l'hydrolienne sous-marine Sabella D10 a débuté sur le port de Brest, où l'embase est installée. L'imposant socle a été construit à Angers par l'entreprise CMI-Allia (250 salariés ; 80 M€ de CA), investisseur dans le projet aux côtés de Go Capital Amorçage, Emertec 5, la Société Géofinancière et Farinia. L'électrotechnique est réalisée à Saint-Étienne : « c'est un développement 100 % français, qu'on peut envisager de voir devenir du 100 % breton à terme », continue le P-dg.

Ferme pilote en 2018

Si dans les années à venir, Sabella souhaite s'inscrire dans un lourd développement industriel à Brest, des entreprises locales sont déjà présentes dans la réalisation du démonstrateur, comme CDK Technologies (La Forêt-Fouesnant), pour les palles en carbone, In Vivo, pour l'océanographie, ou encore Dourmap. L'hydrolienne devrait être posée au Fromveur d'ici juin, selon les aléas climatiques, pour fournir à Ouessant l'équivalent de 20 % de son électricité annuelle. Pendant que D10 sera observée pendant un an avant d'être démontée, Sabella se concentre sur le projet Eussabella, une ferme pilote composée de trois machines D15, ses premières hydroliennes industrialisées d'ici 2018, qui fourniront ensemble 70 % des besoins en électricité de l'île.

Une nouvelle levée de fonds « pour septembre »

« Ce qui implique la programmation d'une nouvelle levée de fonds du même ordre que la précédente, soit de 4 millions d'euros, pour septembre prochain. Ces fonds seront dédiés au développement de l'hydrolienne D15, déjà en cours », annonce Jean-François Daviau. L'entreprise de 12 salariés entrevoit, entre les années 2020 à 2030, « 200 à 300 machines à terme », et des clients du monde entier. « Nous aurons une gamme de machines de différents modèles : on peut imaginer des modèles D20 ou D21 sur le marché international. On est déjà en travail de prospect vers des clients potentiels en Asie, ou encore en Amérique du sud ». Pour le directeur général de Sabella, Fanch Le Bris, « C'est une niche de marché intéressante car l'électricité est chère, avec toujours cette priorité donnée par Sabella à la problématique de réseaux isolés aux besoins spécifiques ». Avec l'idée de tout faire un jour à Brest, de la construction à l'assemblage.

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