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L’aéroport de Brest poursuit son envol avec 1,2 million de passagers en 2019
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L’aéroport de Brest poursuit son envol avec 1,2 million de passagers en 2019

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L’aéroport de Brest poursuit son développement et affiche l’ambition d’atteindre 2 millions de passagers en 2035. L’équipement se veut cependant attentif aux questions environnementales, notamment grâce à l'établissement d'un bilan carbone et au respect de la biodiversité sur son périmètre.

L'aéroport de Brest a connu en 2019 un trafic record avec plus d'1,2 million de passagers — Photo : © Betermin

Avec 1,23 million de passagers transportés en 2019 (+11,9 % par rapport à 2018), l’aéroport de Brest affiche le meilleur trafic de son histoire. Il conforte ainsi sa position de premier aéroport breton et passe devant Biarritz en arrivant 15e en France. « Nous talonnons Strasbourg », se félicite André Jourt, élu à la CCI métropolitaine Bretagne ouest (CCIMBO) qui gère, via la société Aéroports de Bretagne Ouest (ABO), les aéroports de Brest, Quimper et Poitiers.

Près de 50 destinations en vols directs ont été proposées en 2019 au départ de Brest, dont Orly, Roissy, Bordeaux… « Air France représente 50 % de notre trafic, mais les autres compagnies comme Ryanair ou encore Volotea ont aussi leur importance », note André Jourt. Les passagers brestois sont à 60 % de la clientèle affaires et à 40 % de la clientèle loisirs ou affinitaires (visites familiales). « Pour réussir, une ligne a de toute façon besoin de ces deux types de clientèles », explique Véronique Guével, responsable du développement de l’aéroport.

Des nouveautés en 2020

En 2020, de nouvelles destinations sont d’ores et déjà prévues avec l’ouverture de lignes vers Bristol, Calvi et Toulon ainsi que l’annualisation des vols vers Porto et Londres-Southend. « Notre objectif est de dépasser les 2 millions de passagers en 2035 », indique Mériadec Le Mouillour, directeur général d’ABO et de la CCIMBO. Pour attirer compagnies et voyageurs, l’aéroport a commencé à mettre en place des services, comme un salon d’attente, des coupe-files, mais aussi une billetterie visant à remplacer notamment le comptoir Air France qui n’existe plus.

La direction n’est pas sourde aux critiques sur la pollution liée à l’utilisation de l’avion. « Cela fait de nombreuses années que nous avons une démarche environnementale », insiste André Jourt, citant le tri, le monitoring de consommation des fluides, l’éclairage aux led sur la piste, etc. « Mais on ne peut pas penser un territoire comme la pointe Bretagne sans l’avion, ce n’est pas possible. On doit penser aussi multimodal », estime-t-il, faisant référence, notamment à la possibilité que la ligne LGV arrive, un jour peut-être, directement à l’aéroport.

Bilan carbone et biodiversité

En 2019, l’aéroport a également fait réaliser par Bretagne Vivante un état des lieux de la biodiversité sur son terrain. « Nous mettons en place les préconisations qu’ils nous ont communiquées, comme l’achat d’une barre effaroucheuse quand nous faisons l’entretien des espaces verts. Nous sommes d’ailleurs passés au zéro produit phytosanitaire en 2019 », note Mélanie Vilério, responsable Qualité – Sécurité – Environnement. « Pour l’anecdote, nous avons des ruches dans notre bois nord. Ce sont les pompiers de l’aéroport qui récoltent le miel ! »

Côté empreinte carbone, l’aéroport en est à ses débuts avec une baisse des émissions de gaz à effet de serre entre 2017 et 2018 (les éléments pour 2019 n’étant pas encore publiés). Une démarche effectuée dans le cadre du programme ACA (Airport Carbon Accreditation). « Nous avons obtenu le niveau 1 en 2016 grâce à la réalisation de notre bilan CO2. Nous espérons atteindre le niveau 2 (réduction des émissions) », annonce Mélanie Vilério.

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