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Gad SAS.Nouveau rendez-vous le 16 octobre
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Gad SAS.Nouveau rendez-vous le 16 octobre

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Agroalimentaire Nouveau sursis pour Gad SAS. Mais en attendant la prochaine audience, la tension monte entre la direction et Force Ouvrière.
— Photo : Le Journal des Entreprises

La société d'abattage de porcs finistérienne Gad SAS a vu sa période d'observation prolongée, mercredi 21 août, par le tribunal de commerce de Rennes. La filiale du groupe morbihannais Cecab avait été mise en redressement judiciaire fin février dernier.




Sursis

Le plan de continuation, qui prévoit la fermeture de l'abattoir de Lampaul-Guimiliau (850 emplois) mais le maintien de celui de Josselin (650 salariés), sera examiné lors d'une audience le 16 octobre. « C'est plutôt une bonne nouvelle, estime Olivier Le Bras, représentant du personnel (FO) de Gad à Lampaul-Guimiliau. Les projets alternatifs ont désormais jusqu'au 18 septembre pour être déposé. Cela laisse un peu de temps et cela redonne un peu d'espoir aux salariés du site pour une éventuelle reprise. » L'idée d'une scop, lancée avant l'été, a cependant été abandonnée.




Tensions

Mais la température est montée d'un cran fin août. Dans un communiqué envoyé le 27, Force Ouvrière est revenu sur la décision du tribunal de commerce de repousser sa décision sur le sort de Gad. FO affirme que ni le tribunal de commerce ni le Comité Interministériel de Redressement Industriel (CIRI), ne sont parvenus à entériner un accord. Et le syndicat de mettre en cause, la CECAB, actionnaire majoritaire du groupe Gad, qui « n'aurait pas les moyens d'honorer ses engagements. Sur fond de mic mac juridico financier, son endettement est si colossal (100 M€, NDLR) que cette coopérative légumière n'a plus d'argent pour financer le plan de continuation qu'elle a essayé de présenter. Elle demande donc à l'État de fermer les yeux, notamment sur les coûts de dépollution du site de Lampaul-Guimiliau exigé par la loi, et aux banques d'abandonner des dizaines de millions d'euros. Des cadeaux hors de prix que ni les uns ni les autres ne sont prêts à consentir. »Le syndicat redoute par ailleurs une contagion des difficultés à la Cecab et une déstabilisation du système bancaire morbihannais.




La Cecab réagit

De son côté, la Cecab a tenu à réagir, estimant ces accusations totalement infondées. « La Cecab s'est engagée sur un plan de continuation de 35 millions d'euros devant le tribunal de commerce de Rennes. Elle est en train de négocier avec différents partenaires afin de boucler ce plan. Il demande en effet un effort des banques et de l'État et une garantie de Prestor, autre actionnaire de Gad, pour fournir un nombre suffisant de porcs. Nous respectons la loi et pensons d'abord à la continuité de l'ensemble de l'entreprise quand le syndicat FO, majoritaire sur le site Gad de Lampaul-Guimiliau, recherche une solution uniquement pour ce site et pense déjà à la liquidation », a commenté le groupe morbihannais via son agence de communication. Le groupe rappelant aussi que « le tribunal de commerce de Rennes est seul compétent pour apprécier la pérennité du projet et entériner le plan de redressement. Le tribunal aura à apprécier la pertinence et la pérennité de toute offre reçue. Le calendrier procédural et l'évolution de la situation imposent que les éventuelles offres, conformes aux conditions et objectifs fixés par le code de commerce, soient déposées dans les plus brefs délais ». Affaire à suivre...

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