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Armor-Lux et E-Mage-In 3D lancent une combinaison connectée qui détecte les troubles musculo-squelettiques
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Armor-Lux et E-Mage-In 3D lancent une combinaison connectée qui détecte les troubles musculo-squelettiques

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E-Mage-In 3D et Armor-Lux s’associent pour commercialiser une combinaison connectée capable de détecter les troubles musculo-squelettiques sur les ouvriers sur les lignes de production.

Jean-Guy Le Floc’h et David Pliquet (à droite) et l'équipe d'Armox-Lux avec la valise contenant la combinaison et les équipements associés. — Photo : © Isabelle Jaffré

L’usine 4.0, il y a ceux qui l’adoptent et ceux qui la font. Basée à Crozon, dans le Finistère, la start-up E-Mage-In 3D (12 salariés, 650 000 € de CA) a mis au point une combinaison munie de capteurs qui permet de détecter les troubles musculo-squelettiques (TMS) chez les ouvriers, grâce à une modélisation 3D de leurs mouvements.

L’histoire a démarré avec l’équipementier automobile Cooper Standard, qui souhaitait améliorer sa productivité. « On a pris le problème à l’envers : l’impact des TMS, c’est 4 % du PIB mondial, à cause des arrêts de travail. On peut y remédier en identifiant les gestes à éviter », explique David Pliquet, le fondateur d’E-Mage-In 3D. La combinaison peut intéresser tous les secteurs de l’industrie, mais aussi des services comme la logistique. « Les clients sont autonomes pour réaliser la modélisation et analyser les données. On assure l’accompagnement. Tout l’équipement tient dans une valise que l’on envoie. La location coûte 1 200 € la journée ou 4 000 € la semaine. »

Combinaison bretonne

Pour pouvoir fabriquer cette combinaison connectée auprès des industriels, la start-up spécialisée en informatique et modélisation 3D s’est associée à un industriel du textile. « On a fait plusieurs salons spécialisés, on a eu des contacts avec des Norvégiens et puis, on a eu un déclic. On avait celui qu’il nous fallait beaucoup plus près : Armor-Lux », explique-t-il.

« On cherchait justement ce qui se faisait dans les textiles connectés, sourit Jean-Guy Le Floc’h, le président de l’entreprise quimpéroise (600 salariés, 95 M€ de CA). On est allé jusqu’à San Francisco voir les nouveaux produits. On n’a pas trouvé grand-chose. Au final, notre première expérience dans le domaine va se faire avec une entreprise de Crozon. » Armor-Lux étend ainsi sa gamme de vêtements professionnels, qui pèse 40 M€ de CA. Pour développer ce secteur, une cellule Armor Tech, dont la combinaison connectée est le premier projet, a été créée début 2019.

Les deux sociétés vont à présent créer une structure commune pour commercialiser la combinaison, en s’associant sans doute avec une troisième entreprise, bretonne elle aussi, capable de fabriquer les capteurs.

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