L’Hôtel de Diane a renoué avec le succès des années folles
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L’Hôtel de Diane a renoué avec le succès des années folles

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Emblématique établissement des années folles, l’Hôtel de Diane à Sables d’Or Les Pins a renoué avec son illustre passé sous l’impulsion d’Hugo et Corinne Renouardière, deux cadres parisiens qui ont, en 2017, quitté la capitale pour rejoindre la Bretagne.

— Photo : @DR

Cartier pour elle, Lacoste pour lui. En 2017, Corinne et Hugo Renouardière décident de quitter le confort de leur statut de cadre dans des grandes marques de luxe pour se lancer dans la reprise d’un hôtel en Bretagne. Après plusieurs semaines de recherche, le couple, qui possède une résidence secondaire sur Erquy, jette son dévolu sur l’Hôtel de Diane, établissement mythique des années folles, implanté au cœur de la station balnéaire de Sables d’Or Les Pins, le Deauville breton. « C’est un vrai choix de vie mûri depuis de nombreuses années, confirme Hugo Renouardière, trois ans après ce rachat. L’objectif était de conserver l’esprit art déco mais aussi de faire remonter en gamme un lieu avec une histoire passionnante à raconter. Nos parcours professionnels passés nous ont formatés à une parfaite maîtrise des standards haut de gamme et de la recherche constante de la satisfaction client. Cela a été un atout dans notre projet. »

Des investissements majeurs

Le couple a déjà investi plus de 800 000 euros dans la requalification des 45 chambres et du restaurant gastronomique baptisé le 1925. Leur ambition de décrocher une quatrième étoile s’est concrétisée en septembre 2020. « C’était pour nous un enjeu commercial stratégique. Aucun établissement de cette catégorie n’existait entre Saint-Brieuc et Dinard. Nous avions une carte à jouer mais il fallait y mettre les moyens. »

Secoué, comme toute la filière par la crise du Covid-19, l’Hôtel de Diane entend bien capitaliser sur cette reconnaissance officielle pour rebondir et renouer rapidement avec un chiffre d’affaires qui atteignait 1,5 million d’euros en 2019. « L’une de nos premières satisfactions a été de ne pas avoir à nous séparer de nos 11 salariés, précise Hugo Renouardière. Nous avons mis en œuvre l’ensemble des dispositifs d’aides de l’État, du prêt garanti d’État au chômage partiel. Les discussions avec nos partenaires bancaires se sont très bien déroulées ce qui prouve la pertinence et le sérieux du concept que nous déclinons depuis trois ans. Cet accompagnement public est nécessaire, mais cela ne remplacera jamais notre envie de travailler. »

Cap sur la clientèle d’affaires

Confronté notamment à une absence quasi-totale de sa clientèle britannique (30 % de ses réservations), l’Hôtel de Diane s’est mobilisé pour aller séduire les touristes français. « Les Belges sont aussi revenus, mais il a clairement fallu démultiplier nos efforts, en se servant notamment des réseaux sociaux, pour encore mieux nous faire connaître en local. » Confiant dans l’avenir, malgré une situation sanitaire nationale instable, Hugo Renouardière entend poursuivre ses investissements sur les espaces restant à rénover de l’établissement. « Nos salles de séminaires et les parkings sont les deux prochains chantiers. Le cadre que nous offrons est unanimement salué, mais nous devons aussi poursuivre cette montée en gamme afin d’offrir une prestation homogène. »

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