Supra une nouvelle fois dans la tourmente
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Supra une nouvelle fois dans la tourmente

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Le fabriquant alsacien de poêles Supra (CA 2022 : 15 M€, 33 salariés) qui avait été repris en 2020 par le groupe espagnol Taurus, dans le cadre d’une procédure collective, se retrouve une nouvelle fois dans le brouillard. Après le départ brutal de son directeur général, Joseph Colantuono, désormais P.-D.G. du groupe Ventilairsec basé à Couëron (Loire-Atlantique), il devrait perdre d’ici quelques jours sa directrice des ressources humaines mais également sa responsable de production, qui quitte Supra pour mener un projet personnel. Tous trois n’ont, pour l’heure, pas encore été remplacés. Dans l’urgence, Mélanie Halimi, responsable ressources humaines de White & Brown, une autre marque du groupe Taurus, basée à Sens, dans l’Yonne, a été nommée présidente du Comité social et économique de l’entreprise d’Obernai.

En l’absence d’information de la part de leur maison mère, les salariés de Supra sont aujourd’hui dans l’expectative. Ils craignent que l’activité de production du site d’Obernai ne soit stoppée, pour cantonner ce dernier à des fonctions de centre logistique. “L’activité de négoce représente d’ores et déjà 90 % des flux traités par Supra France. Il n’y a plus que les poêles en tôle qui soient encore fabriqués en Alsace, et on a été témoin, fin 2022, de l’envoi d’un exemplaire de chacun de nos modèles en Chine”, indique ainsi Vincent Debats, délégué CGT de l’usine. “Pourtant Supra fait à nouveau des bénéfices depuis le début de l’année. L’activité est très dynamique, portée par la crise énergétique et le développement du chauffage au bois”, note-t-il. Contactée, la direction de Taurus n’a pas souhaité répondre à nos demandes.

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