L’inflation atterrit peu à peu, mais la croissance ne décolle toujours pas. Au deuxième trimestre, la hausse du PIB devrait plafonner à +0,1 %, selon une première estimation de la Banque de France. L’économie apparaît en effet tiraillée. D’un côté, les difficultés d’approvisionnement s’estompent (au plus bas depuis deux ans), ce qui soutient l’activité de l’automobile, l’agroalimentaire et l’électronique-informatique, notamment. De l’autre, "l’attentisme des clients" pénalise l’habillement, le bois-papier ou encore la métallurgie. Idem pour le BTP qui pâtit d’un "net recul des ventes de maisons neuves individuelles". Résultat, "l’activité fléchit significativement dans le gros œuvre", au point d'"affecter les secteurs industriels liés à la construction". Bonne nouvelle quand même : la spirale inflationniste semble s’enrayer dans tous les secteurs. Ainsi, sur les 8 500 dirigeants interrogés du 26 mai au 5 juin, seuls 10 % des industriels disent avoir augmenté leurs propres tarifs en mai (-3 points en un mois), 15 % en ont fait autant dans le bâtiment (-8 points) et 12 % dans les services (-7). Des proportions qui étaient 2 à 4 fois plus élevées il y a un an.
