Deux mois après le soutien financier apporté par la Commission européenne au Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest ou GPSO (59,7 millions d’euros sur un projet à 14 milliards), un récent rapport de l’Autorité environnementale fait office de signal d’alarme à l’adresse des porteurs du projet de la future LGV entre Bordeaux, Toulouse et Dax. Elle dénonce une étude d’impact aux "nombreuses données obsolètes. Le dossier, en se focalisant sur une approche réglementaire datée, est incomplet sur de multiples questions de fond (contenu du projet, artificialisation, gaz à effet de serre, milieux naturels)". Elle déplore également l’absence d’initiative pour "continuer à informer le public sur le projet" et ses changements, notamment concernant les aménagements ferroviaires au nord de Toulouse. "L’Ae ne pourra émettre un avis sur ce dossier que s’il lui est de nouveau présenté avec une étude d’impact actualisé", termine la conclusion du rapport. Le gigantesque chantier de 418 kilomètres de lignes nouvelles, piloté par Christophe Huau depuis avril dernier, espère une mise en service en 2032.
