"Avec 0,9 % par an entre 1990 et 2018 (contre 1,6 % au niveau national), la progression moyenne du PIB du Grand Est est la deuxième plus faible des régions métropolitaines, après la Bourgogne-Franche-Comté," écrit l’Insee en ouverture de sa dernière publication datée du 8 février. La faute, selon l’institut des statistiques, a une crise bancaire et financière de 2008-2009 "qui a fortement affecté la région, laquelle n’a pas encore retrouvé son niveau d’activité de 2007". La faute, aussi, à une valeur ajoutée de la plupart des secteurs qui "évolue de manière moins positive que dans le reste du pays", à l’exception de l’industrie. La faute, enfin, au nombre croissant de travailleurs frontaliers "qui contribuent à la croissance des régions voisines." Atteignant 28 300 euros en 2017, le PIB par habitant est, lui aussi, plus faible que dans le reste de la France de province (29 500 euros). L’augmentation du nombre de travailleurs frontaliers, plus importante que celui des actifs occupés, explique là encore ce décrochage.
