Le Bureau national interprofessionnel du Cognac a annoncé avoir "ajusté" sa demande de plantations de nouvelles vignes en 2024 à 100 hectares, contre 3 129 en 2023. Elle évoque une conjoncture toujours active de baisse des ventes à partir de l’été 2022 à cause de l’arrêt des aides, d’un surstockage des distributeurs et de l’inflation. L’interprofession parle d'un phénomène "atypique et anormal en termes d’intensité" après trois années (2019, 2021 et 2022) exceptionnelles. Elle s’attend à une reprise de la croissance en 2024, "probablement celle d’un niveau préCovid". La prudence affichée est aussi la traduction d’expéditions en forte baisse sur la dernière campagne (2022-2023) avec 180 millions de bouteilles (3,6 Mds €), soit une baisse de 18,9 % en volume et de 6,2 % en valeur. Si les expéditions augmentent en Extrême-Orient (+8,7 % en volume et +16,3 % en valeur), elles chutent de 39,4 % sur le premier marché du Cognac, la zone Aléna (États-Unis, Canada et Mexique) et affiche des signaux "contrastés" en Europe (-4,9 % en volume, +2,2 % en valeur). L’Afrique du Sud (+ 37,8 % en volume et + 45,2 % en valeur) est devenu cette année le cinquième marché du cognac.
