L’économie française sous le joug de l’inflation et de la crise énergétique. La croissance devrait bien atteindre +2,6 % en 2022, mais elle va finir par caler, confirme l’Insee, dans sa dernière note de conjoncture : elle passerait ainsi de +0,2 % au troisième trimestre à 0 % en fin d’année. Voire moins, sous l’effet notamment des tensions sur le gaz et l’électricité. Ces dernières risquent de plomber l’industrie manufacturière, avec une contraction de l’activité prévue dans les secteurs énergivores (chimie, métallurgie…). En parallèle, les services, eux, ne bénéficient presque plus de l’effet de rattrapage post-Omicron. Et l’inflation poursuit son chemin. Elle devrait culminer à +6,4 % sur un an en décembre, du fait de la baisse programmée de la "remise carburant" et de la hausse des prix alimentaires (+12 % attendus !) et industriels (+5 %). D’où des effets en cascade sur la consommation des ménages (atone), le taux de marge des entreprises (estimée à 32 % de leur valeur ajoutée en 2022, -2,3 points sur un an) ou encore leur investissement. Pénalisé, en plus, par la remontée des taux d’intérêt, il devrait subir "un ralentissement prononcé" en fin d’année.
