Tourner la page de l’urgence pour écrire un nouveau chapitre de la relance. Dans son interview à la presse quotidienne régionale, le président de la République n’a pas seulement établi le calendrier du déconfinement, il a aussi esquissé celui des aides aux entreprises. Il promet d'abord "du cousu main" par secteur. Dans les grandes lignes, il y aura statu quo en mai "pour ceux qui commencent à rouvrir", puis, "à partir du 1er juin, [un] accompagnement (...) au prorata de la reprise d’activité". Le chômage partiel "sera maintenu à l’identique en mai et en juin" - contrairement à ce que prévoient les derniers décrets, parus le 29 avril. Le chef de l’État se projette aussi. À l’été, il veut "inventer un deuxième temps de la relance. Il devra passer par une simplification drastique et une accélération des investissements." Mais "pas de hausses d’impôts en sortie de crise". Bien au contraire, "il ne peut y avoir de souveraineté industrielle sans une baisse des impôts de production", souligne Emmanuel Macron. Ce secteur reste l’une de ses priorités. Mais il faudra dix ans, selon lui, pour reconstituer le tissu industriel français. Cela tombe bien : il souhaite bâtir "une nouvelle décennie française", axée sur la jeunesse. Dix ans, la durée de deux mandats présidentiels.
