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Le centre de vacances Euronat doit convaincre sa clientèle allemande 
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Le centre de vacances Euronat doit convaincre sa clientèle allemande 

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Plus de 9 000 touristes gagnent chaque été les 1 000 chalets et 1 400 emplacements du centre de vacances naturiste Euronat au cœur du Médoc en Gironde. Cet été, il en sera autrement, Jean-Michel Lorefice, son P.-D.G., estimant à 40 % la perte d’activité sur la partie camping. Alors, à Grayan-l’Hôpital, on s’active à rassurer les touristes allemands, qui représentent plus d’un tiers de la clientèle en haute saison.

Le village naturiste Euronat fait partie du groupe France 4 Naturisme. Ses 335 hectares abritent 1000 chalets de propriétaires et 1400 emplacements de campings et mobile-homes. — Photo : DR

L’information n’a pas vraiment filtré, preuve en est que les résidents-propriétaires du centre naturiste Euronat savent être discrets. À l’annonce du confinement, ils ont pourtant été près de 500 à choisir de rejoindre leur chalet de Grayan-l’Hôpital. « Lors de cette première phase nous avons essentiellement vu arriver des Allemands. Cette petite communauté a fait fonctionner à bas bruit l’économie locale. C’était très curieux comme atmosphère, on les apercevait juste lorsqu’ils rejoignaient une supérette au bourg de Grayan ou à Montalivet », se souvient Jean-Michel Lorefice, PDG d’Euronat. Les Français sont arrivés plus tard, lors de la mise en place du périmètre des 100 kilomètres, originaires de Gironde, de Charente et de Charente-Maritime.

Un effectif de 35 salariés maintenu

Habituellement prête pour « le top départ du 1er avril », la thalasso du centre a quant à elle reçu ses premiers curistes dès la fin du confinement annoncé. « Nous avions assuré la maintenance technique, nous avons pu être très réactifs », se félicite Jean-Michel Lorefice. Une réactivité qui permet en outre au centre de retrouver son effectif de 35 salariés permanents et de 150 saisonniers. Les 28 boutiques et commerces du site, soit plus d’une centaine de salariés, sont également sur le pied de guerre.

Malgré ça, le mois de juin affiche entre -50 et - 60 % de perte d’activités. « Pour la saison entière, les métiers seront impactés différemment », nuance le dirigeant. Ainsi, si l’activité camping doit subir une perte de 40 % pour l’année 2020, d’autres revenus du centre ne devraient pas souffrir. L’activité immobilière, de vente de chalets principalement, ne serait pas impactée.

Une clientèle à rassurer

« Nous restons relativement optimistes. D’autant que les réservations remontent pour la période de juillet et août ». Reste que si les mobile-homes trouvent preneurs, pour l’heure les espaces collectifs de camping avec sanitaires en commun séduisent moins. « Les Allemands réclament beaucoup plus de réassurance quant aux mesures sanitaires mises en œuvre. Notre service de réservation passe ses journées à répondre à des questionnements très pointilleux sur le ménage notamment ».

Autre écueil, les Allemands, Hollandais et Belges qui constituent près de 45 % de la clientèle en haute saison sont invités par leur gouvernement respectif à observer une certaine forme de patriotisme économique. « Là-bas, on leur demande de rester chez eux, mais notre force c’est l’espace que nous offrons ici, 335 hectares de pinède avec une densité très faible. La promiscuité n’existe pas ici, c’est une richesse du naturisme », se félicite le dirigeant.

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