Plus de 724 millions d’euros de chiffre d’affaires au 31 mars 2021 soit presque 47 % de croissance en un an, tel est "l’élément majeur " souligné par Olivier de la Clergerie, directeur général du groupe LDLC, distributeur de matériel high-tech, lors d’une conférence de présentation des résultats annuels du groupe qui, depuis janvier dernier, est passé à la semaine de 4 jours payés 5.
Après deux années de turbulences (2017-2019), le groupe fondé par Laurent de la Clergerie, 1 000 collaborateurs, 15 enseignes dont 7 sites marchands mais aussi 57 magasins, renoue avec des chiffres records.
725 000 nouveaux clients
Avec près de 725 000 nouveaux clients, et à l’issue d’une année de confinement, les ventes aux particuliers connaissent une poussée "extrêmement forte" : +62,6 % de croissance à 526,20 millions d’euros (dont 30 % à périmètre constant hors acquisition de Top Achat). " Les boutiques enregistrent +26 % de croissance et ce malgré les périodes de fermeture, informe le DG. Nous aurions pu craindre une baisse des achats en boutique mais cela n’a pas été le cas et ceci nous conforte dans l’idée de poursuivre notre maillage territorial et d’avancer sur notre réseau de magasins de proximité".
"Ces produits à marges plus élevées permettent d’améliorer notre rentabilité"
Du côté des ventes aux professionnels, la croissance de 14,6 %, plus modeste, masque en réalité une poussée à +25 % de ventes sur le deuxième semestre. Une performance "très satisfaisante car l’accélération grimpe tout au long de l’année grâce à l’équipement du télétravail".
Sur les autres activités, le chiffre d’affaires passe de 7,50 millions d’euros en 2019-2020 à 12 millions d’euros sur cet exercice soit +59,6 % de hausse. Une offre portée par exemple par Bluescreen filiale dédiée à l’infogérance du groupe, comptant aujourd’hui 200 clients. Lancé récemment, ce service "permet de compléter l’offre BtoB". L’armoire de bébé, distribution d’articles de puériculture (4 magasins en propre) voit aussi sa croissance exploser à +150 % de ventes à 7,8 millions d’euros sur l’exercice. " Cette distribution spécialisée, proposant des produits à marges plus élevées permet d’améliorer notre rentabilité pour le groupe", commente Olivier de la Clergerie.
Résultat net multiplié par 5
Les résultats financiers du groupe coté affichent une marge brute à 162,90 millions d’euros soit de 22,5 % contre 19,3 % sur l’exercice précédent, soit une hausse de 3,2 points. Les charges d’exploitation en baisse (-7,6 % pour les charges de personnel) induit un EBE (excèdent brut d’exploitation) en forte augmentation à 70 millions d’euros, son plus haut historique (15,70 M€ en n-1). Le résultat net atteint aussi un record à 42,20 millions d’euros, volume multiplié par 5 par rapport à 2019-2020 autorisant le groupe lyonnais à reprendre le versement d’un dividende de 2 euros par action.
Les perspectives sont, par conséquent, au beau fixe, le groupe tablant sur un chiffre d’affaires compris entre 750 et 800 millions d’euros l’an prochain. Concernant le contexte de crise sanitaire, le groupe a intégralement remboursé en avril dernier son PGE de 18 millions d’euros souscrit un an plus tôt. Et face à une forte demande de produits high-tech et des tensions entre la forte demande et l’offre, Olivier de la Clergerie indique " stocker de manière plus importante et faire gonfler le stock pour éviter la rupture d’approvisionnement de nos clients ".
