Saint-Étienne
Rapid’Béton invente le premier distributeur de béton en libre-service
Saint-Étienne # BTP # Innovation

Rapid’Béton invente le premier distributeur de béton en libre-service

S'abonner

Avec sa société STNS, Stéphane Thomas vient de mettre sur le marché le premier distributeur autonome de béton normé en libre-service. Un concept inédit dédié aux particuliers et petites entreprises.

Stéphane Thomas ambitionne de commercialiser huit distributeurs autonomes Rapid’Béton d’ici fin 2022 et une trentaine en 2023 — Photo : Gilles Cayuela

Après quatre années passées à imaginer et concevoir le distributeur de béton de demain, Stéphane Thomas et sa société STNS (10 salariés), créée en juillet 2020 à Saint-Étienne, viennent de finaliser la construction d’une première mondiale : le distributeur autonome de béton prêt à l’emploi normé et en libre-service, 7j/7 et 24h/24.

Baptisé Rapid’Béton, ce distributeur s’adresse aux particuliers et petites entreprises, qui n’avaient d’autres solutions jusqu’ici que de se faire livrer du béton par des toupies, avec des coûts importants et des minimums de commande souvent élevés, ou de faire leur propre béton avec les problématiques inhérentes de dosages et les coûts de location ou d’achat d’une bétonnière.

Un distributeur entièrement autonome

"L’idée était de mettre à disposition des particuliers et petites entreprises du béton de qualité avec un système simple qui se rapproche de celui des stations de lavage. Un système complètement autonome qui intègre le recyclage des eaux et des matériaux et qui soit designé de manière à pouvoir se positionner en ville dans n’importe quel endroit", décrit Stéphane Thomas.

Avec Rapid’Béton, le dirigeant a réussi son pari. Le client se rend au distributeur, choisit son béton et est servi en quelques minutes. Il paie à la borne automatique et repart avec un "big bag" réutilisable de béton normé NF EN 206-1, qu'il peut facilement déverser grâce à un dévidoir intégré au sac. "Nos big bags commencent à partir de 200 kg de charge et peuvent aller jusqu’à 1,1 tonne", précise Stéphane Thomas, qui a déposé un brevet pour la partie mécanique, l’automatisme, le système d’alimentation qui permet de recycler les matériaux et les eaux de lavage ainsi que le "big bag".

"Le système mécanique est totalement différent d’une centrale à béton et beaucoup plus compact", précise l’ingénieur en mécanique, formé à Polytechnique Lyon, qui, pendant quinze ans, a créé des centrales à béton pour des indépendants et des sites de production pour des géants comme Eiffage.

30 distributeurs en France en 2023 et l’export en ligne de mire

Implanté à Saint-Étienne dans le quartier de Côte Chaude, le premier distributeur Rapid’Béton devrait rapidement faire des petits dans la région. "L’idée est d’en commercialiser huit sous forme de licence cette année (270 000 € l’unité, NDLR) avec un développement essentiellement orienté sur la Loire, la Haute-Loire et la région Rhône-Alpes. Ce qui nous amènera à 3 millions d’euros de chiffre d’affaires. En 2023, on ambitionne d’en vendre une trentaine en France pour atteindre les 8 millions d’euros de chiffre d’affaires. Nous avons déjà des demandes pour Lille, Bordeaux, Paris, Rennes et Toulouse", précise les dirigeant de STNS, qui assurera aussi toute la partie service (maintenance, approvisionnement, labos, etc.) de ses futurs clients.

L’année 2023 pourrait aussi être marquée par le démarrage à l’export de la marque Rapid’Béton. "Notre partenaire italien qui nous accompagne sur le montage souhaite développer le concept en Italie et au Benelux", se réjouit Stéphane Thomas, convaincu de tenir avec son innovation un concept béton.

Saint-Étienne # BTP # Ingénierie # Innovation