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Pierre Berger (PRS) : « La croissance externe est une solution pour développer le groupe »
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Pierre Berger président du groupe de travaux publics PRS Pierre Berger (PRS) : « La croissance externe est une solution pour développer le groupe »

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Pierre Berger, président de la Fédération régionale des Travaux publics (FRTP Auvergne Rhône-Alpes), est également président du groupe PRS (CA 2018 : 13 M € / 110 salariés) spécialisé dans l’enfouissement des réseaux secs et humides à Clermont-Ferrand. Il revient sur les enjeux à court terme pour son groupement de cinq PME.

Pierre Berger, dirigeant du groupe auvergnat PRS spécialisé dans l'enfouissement des réseaux secs, estime que le marché de la fibre optique devrait correspondre à plus de la moitié de son activité dans les années à venir — Photo : Pierre Lelièvre

Le groupe PRS (CA 2018 : 13 M € / 110 salariés) est spécialisé dans l’enfouissement de réseaux secs et humides. Le marché actuel de la fibre optique est-il une réelle opportunité de développement pour votre groupe ?

Pierre Berger : La fibre optique correspond en effet à un marché incontournable pour les années à venir de par l’obligation que se sont faits les collectivités et l’État de développer très rapidement ce réseau. La fibre optique va générer, dans les cinq ans, un volume d’activité très important en termes de génie civil.
Ça prendra un peu le pas sur nos autres activités de réseaux secs mais cette surchauffe n’est pas destinée à se pérenniser à terme. Nous avons la particularité de faire de l’enfouissement mécanisé avec des machines spéciales à socs vibrants (pour la réalisation de fentes de petites largeurs, NDLR). Grâce à cette spécificité, les travaux sur la fibre optique devraient correspondre à plus de la moitié de notre activité dans les trois à quatre ans qui viennent.

La fibre optique n’est pas le seul cœur de métier du groupe PRS ?

P. B. : PRS est un groupement d’entreprises créé en 2002 avec les entreprises auvergnates Gravières (CA 2018 : 3M € / 27 salariés), à Clermont-Ferrand, et GDCE (CA 2018 : 3,5 M € / 34 salariés), à Vichy. La première est spécialisée dans l’enfouissement de réseaux avec une forte activité dans les réseaux secs. À l’inverse, GDCE ne fait que des réseaux humides et de l’assainissement. Deux autres, ATPC et Margueritat, sont localisées en région Centre et spécialisées dans l’enfouissement de réseaux secs. Enfin, nous avons l’entreprise Laube, dans le Limousin. Notre cœur de métier est l’enfouissement de réseaux secs. Nous travaillons principalement pour Enedis par exemple. Actuellement l’activité se porte donc sur la fibre optique.

Le groupe PRS s’est agrandi en 2009 avec l’acquisition de Margueritat, puis en 2011 avec Laube. La croissance externe est un des axes clés de votre stratégie ?

P. B. : Bien sûr, nous regardons partout. Notre démarche aujourd’hui est de développer l’entreprise en répondant à la demande qui augmente. La croissance externe est une solution pour développer le groupe. Si nous trouvons des entreprises cohérentes par rapport à notre cœur de métier et notre géographie, nous pourrons être tentés. Pour être clair, s’il y a une entreprise qui fait de l’enfouissement de réseaux en région Auvergne Rhône-Alpes qui cherche un acquéreur, je m’y intéresserai. Les besoins en réseaux secs sont permanents et sont partout. Néanmoins, il faut faire attention à ne pas se disperser. C’est donc inutile d’aller chercher trop loin. Il faut que ce soit cohérent en termes de matériels et de stratégie globale. On essaie de se développer de façon cohérente. Si notre croissance se poursuit sur les mêmes bases que l’an dernier, nous pouvons envisager de recruter 10 à 15 personnes supplémentaires. Mais on ne se développera qu’en fonction de la qualité des gens qui sont prêts à nous rejoindre. Nous avons besoin de personnes compétentes et sérieuses. Le vrai problème n’est pas d’acheter des machines mais de trouver des gens compétents et qui ont l’envie de travailler.

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