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À nouveau en mauvaise posture, Boostheat stoppe ses "activités non essentielles"
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À nouveau en mauvaise posture, Boostheat stoppe ses "activités non essentielles"

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Au vu de la conjoncture énergétique qui défavorise le recours au gaz, la start-up lyonnaise spécialisée dans la conception et la fabrication de pompes à chaleurs au gaz Boostheat annonce opérer un nouveau pivot stratégique et lancer une cession d'actifs afin de trouver des partenaires.

Boostheat est implanté à Vénissieux, près de Lyon — Photo : Boostheat

Nouveau revers pour Boostheat. Alors que la start-up industrielle lyonnaise avait annoncé, en avril, le retour de ses pompes à chaleur sur le marché fin 2023 après avoir traversé une période difficile en 2020 et 2021 qui l’avait conduite à arrêter la production de ses chaudières, elle se retrouve à nouveau en difficulté.

Une feuille de route à revoir

La jeune pousse est aujourd’hui pénalisée par le conflit russo-ukrainien, qui contraint les États, y compris l’Allemagne - marché prioritaire de Boostheat - à se détourner du gaz au profit de l’électricité comme vecteur d’énergie principal. "Cette situation a entraîné la suspension des aides à l’installation de chaudières au gaz, l’augmentation du prix de l’énergie, voire des exigences de performance environnementales futures inatteignables par des pompes à chaleur gaz", explique Boostheat dans un communiqué. En conséquence, ces nouvelles orientations européennes "ne sont absolument pas propices à l’émergence d’une offre de pompe à chaleur thermique gaz."

Boostheat revoit donc à nouveau sa feuille de route et annonce désormais prioriser l’utilisation de sa pompe à chaleur dans d’autres applications que le chauffage résidentiel, le recours à des sources thermiques non exclusivement liées au gaz, et l’exploration de l’appétence et de l’adéquation de son offre au marché européen.

Recherche active de partenaires

L’entreprise vient par ailleurs d’annoncer ne disposer, au 31 août 2022, que de 2,1 millions d’euros de trésorerie. Une amélioration par rapport aux chiffres annoncés fin juin (1,6 million d’euros), qui s’explique notamment par "un impact positif de 2 millions d’euros lié à l’encaissement du crédit impôt recherche (CIR) en 2021 et au remboursement de crédits de TVA", précise la société.

Une situation financière qui contraint tout de même l'industriel à "suspendre l’ensemble de ses activités non essentielles afin de préserver ses ressources" et lui permettre "de poursuivre ses recherches de partenaires industriels et financiers".

La direction explique également avoir engagé une démarche de "prépack cession" dans le cadre d’une procédure de conciliation pour "préparer une cession (totale ou partielle) des actifs et des activités de la société tout en préservant au mieux les intérêts de l’entreprise". Dans ce contexte, Boostheat annonce la suspension de la cotation de ses actions depuis le 31 août 2022 "au moins jusqu’aux résultats de l’évaluation des éventuelles marques d’intérêts afférentes au prépack cession". Au cours des six derniers mois, le cours Boostheat a chuté de plus de 50 %.

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