Comment se porte le marché du capital-risque en Auvergne-Rhône-Alpes ? À un moment où un nombre croissant d’entreprises ressent des difficultés à accéder à cette source de financement, l’étude conjointe In Extenso Innovation Croissance-Essec Business School confirme le dynamisme de la région, dont les entreprises innovantes restent attractives pour les investisseurs. La région Auvergne-Rhône-Alpes se positionne comme la troisième région française en termes de montants investis (461 millions d’euros) et se retrouve en deuxième position pour le nombre d’opérations (66) sur les trois premiers trimestres de l’année 2022.
Si le cumul des montants investis a crû de 21 % comparé aux trois premiers trimestres de 2021, le montant moyen du tour de table est, lui, en légère régression, à 7,3 millions d’euros, contre 8,5 millions d’euros l’année dernière. "On note un ralentissement des opérations en late stage alors que le financement en amorçage de projets innovants se maintient. Au troisième trimestre, le financement à impact, qui prend en compte des critères extra-financiers comme le caractère durable ou social d’une activité, se développe", déclare Patricia Braun, présidente associée d’In Extenso Innovation Croissance.
Deeptech, foodtech et santé ont le vent en poupe
De belles pépites comme le grenoblois Diabeloop (traitement du diabète), l’isérois UnitySC (semi-conducteurs) et le lyonnais Fifteen (usage du vélo électrique) ont réussi à séduire les sociétés de capital-risque. Celles-ci ont investi 70 millions d’euros dans la première et respectivement 48 millions d’euros et 40 millions d’euros dans les deux autres. L’entreprise lyonnaise Navya (navettes autonomes) a, pour sa part, collecté 36 millions d’euros, juste devant la grenobloise UMIAMI (texturisation "viande" de protéines végétales) et ses 26,5 millions d’euros. Parmi les secteurs d’activité les plus attractifs pour les investisseurs figurent les technologies de rupture (deeptech), la santé, la foodtech, les semi-conducteurs et le transport. L’étude porte exclusivement sur les opérations connues d’entreprises ayant un potentiel de croissance élevé (stade d’amorçage ou croissance).