À l’instar de son concurrent AddBike qui a fait du vélo cargo son moteur, la jeune société lyonnaise JoKer Bike (2 salariés), créée en janvier 2019 par Kervin Castanhola et Jordan Suchet, a mis sur le marché une gamme d’accessoires destinée à transformer un simple vélo en un vélo cargo. Alors que l’engouement pour le vélo, accéléré par la crise sanitaire, ne se dément pas, les deux associés de cette SAS au capital de 20 000 euros, ont lancé l’été dernier une fourche de vélo permettant de développer la capacité de transport d’un vélo.
Made in Auvergne-Rhône-Alpes
"L’idée de Joker Bike est venue en réponse à un besoin personnel qui était de pouvoir transporter des choses lourdes et encombrantes avec mon vélo tout en limitant l’encombrement de stationnement. Nous avons imaginé et prototypé une fourche dotée d’un plateau et d’une roue permettant de transporter des personnes ou des marchandises", explique Kervin Castanhola, président de JoKer Bike.
La société propose depuis l’été 2020 un produit principal, la fourche JoKer Mini et cinq accessoires (caisses en bois, en plastique…) permettant le transport de marchandises. "L’ensemble de la fourche est fabriqué en Auvergne-Rhône-Alpes à l’exception des freins qui proviennent d’Asie. Nous avons dans la région un écosystème vélo très intéressant et dynamique", relève le dirigeant. La fourche est par exemple fabriquée et assemblée dans la Loire chez un sous-traitant en chaudronnerie alors que le bois des caisses provient du Jura.
Développer un réseau commercial
Avec 100 exemplaires vendus (de 550 à 690 euros l’unité) en seulement deux mois l’an dernier, JoKer Bike compte en écouler cinq fois plus sur l’année 2021. "C’est un objectif raisonnable malgré les problèmes d’approvisionnement que l’on a en particulier sur les freins. Ce sont une denrée rare", souligne Kervin Castanhola.
Pour remplir son objectif, le jeune patron se repose sur son réseau de revendeurs. "Nous avons aujourd’hui une trentaine de revendeurs indépendants et nous comptons doubler ce nombre cette année pour couvrir davantage notre maillage du territoire et permettre aux clients d’essayer la fourche", explique Kervin Castanhola, qui vend aussi en ligne.
Le dirigeant espère aussi tester son produit avec un grand nom de la distribution d’articles de sport, tout en misant sur les loueurs de flottes pour massifier ses ventes. "Nous sommes en expérimentation sur des projets pilotes", fait-il savoir.
Reste que sur un produit qui aujourd’hui ne compte aucune technologie, l’avenir pourrait s’écrire aussi en développant un modèle électrique. "Nous y pensons à la fois sur la partie motorisation mais également pour implanter de la technologie comme d’un antivol par exemple", ajoute-t-il.
