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Le Comptoir de Mathilde ne manque pas d'appétit
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Le Comptoir de Mathilde ne manque pas d'appétit

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Fondé par le stéphanois Richard Fournier, Le Comptoir de Mathilde est passé du statut de petite épicerie fine à celui d'empire de la gourmandise en seulement douze ans. Une ascension fulgurante qui devrait conduire la PME drômoise à atteindre les 200 boutiques et 50 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2025.

Richard Fournier, fondateur de l'entreprise drômoise Le Comptoir de Mathilde, espère atteindre les 200 boutiques à horizon 2025 — Photo : LCM

Quand Richard Fournier décide, en 2004, d’ouvrir à Nyons, en Drôme provençale, une épicerie fine au parfum d’autrefois, il est sans doute loin d’imaginer l’ampleur que va prendre la petite boutique. « À l’origine, je voulais simplement rendre hommage à ma grand-mère Mathilde, commerçante à Montbrison (dans la Loire, NDLR). Ce n’est qu’à partir de 2007, quand j’ai revendu mes deux autres activités, que j’ai décidé de développer ce concept de vente de produits d’épicerie "vintage". Au départ, l’idée était d’ouvrir deux ou trois boutiques dans la région et de faire les marchés de Noël, en fabriquant tous nos produits », explique ce Stéphanois, fils d’artisan chocolatier.

Douze ans plus tard, Le Comptoir de Mathilde est devenu un véritable empire de la gourmandise, où le sucré – et le chocolat en particulier (tablettes, pâte à tartiner…) – est venu compléter l’offre salée (épices et condiments) et les apéritifs et liqueurs. Un petit commerce devenu empire : l’entreprise de 110 salariés est passée de 8 boutiques et 5,9 M€ de chiffre d’affaires en 2012 à près de 80 boutiques aujourd’hui (89 fin 2019) et 25 M€ de chiffre d’affaires.

Des objectifs pour 2020 déjà dépassés

« Nous avons vraiment franchi un cap en 2012, quand j’ai investi 3,5 M€ dans la construction d’une usine de 3 800 m² à Tulette, dans la Drôme. C’est à partir de là que nous avons commencé à développer notre réseau de franchises. Nous en avons ouvert 12 la première année, 22 la suivante et ainsi de suite. Cette année, nous allons en ouvrir 20 de plus et encore une vingtaine en 2020. Je m’étais fixé pour objectif d’atteindre les 100 boutiques en 2020. Il sera largement atteint », se réjouit Richard Fournier.

Le Comptoir de Mathilde mise sur son côté "vintage" pour séduire une clientèle en quête de saveurs et senteurs d'autrefois. — Photo : LCM

Insatiable, le dirigeant entend même aller beaucoup plus loin. « Nous visons les 200 boutiques en France et à l’étranger à l’horizon 2025 et les 50 M€ de chiffre d’affaires, dont 40 M€ sans compter la croissance externe », confie Richard Fournier, qui se verrait bien ajouter un nouveau savoir-faire à sa palette de métiers. « Nous restons attentifs à des opportunités dans la confiserie ou la conserverie, par exemple », précise-t-il.

Une usine à 10 M€ pour l’international

Pour atteindre ses objectifs, Richard Fournier sait que Le Comptoir de Mathilde va devoir accélérer son développement à l’international. Déjà présente en Belgique, avec deux points de vente à Bruxelles et Bruges, et en Hollande, avec une boutique à Maastricht, la PME entend bien développer sa chaîne de magasins dans le nord de l’Europe. « Nous misons aussi sur nos clients professionnels revendeurs. Nous en avons aujourd’hui plus de 2 000, dont 400 à l’étranger », précise Richard Fournier.

Pour assumer cette conquête à l’international, l’entrepreneur stéphanois a lancé, en 2017, la réfection de 24 000 m² de bâtiments sur la commune de Camaret-sur-Aigues, dans le Vaucluse. Un projet à 10 M€ qui devrait aboutir au premier semestre 2020. « Nous étions trop à l’étroit dans l’usine actuelle de Tulette et nous n’avions pas de réserve foncière. Nous allons donc déménager à 14 km pour avoir un outil de production qui réponde à nos ambitions », conclut Richard Fournier.

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