Terrain de boules, tables de ping-pong, salle de sport, conciergerie, terrasse sur le toit pour déjeuner les pieds dans l'herbe... LDLC se dote d'un nouvel outil - ou plutôt d'un nouveau « jouet » - de 22 millions d'euros pour 7.000m² à Limonest dans la banlieue ouest de Lyon. Composé de trois bâtiments (bureaux, école, et cœur de vie - espace repas, amphithéâtre, salle de sport, salon VIP) - le site entouré de 3.400m² de végétation a été construit par Floriot (groupe TGL), une entreprise proche des dirigeants, les frères de la Clergerie, puisque c'est elle qui érigera la future Arena de l'Asvel, sponsorisée par LDLC.
Il est très loin le temps (1996) où Laurent de la Clergerie, le président-fondateur de LDLC, bricolait des ordinateurs dans le salon de leur appartement partagé avec sa sœur et son frère Olivier (directeur général). S'amoncelaient alors des cartons d'écrans et de claviers, tandis que les composants étaient assemblés à la main.
Vingt-et-un ans plus tard, les ex-étudiants d'EMLyon devenus quadras sont restés des gamins, proposant aux 350 salariés du site de composer leur figurine dans la « Lego-Zone » du hall d'entrée. Ou créant une école (80 étudiants installée sur le site de Limonest), « terrain de jeu de l'apprentissage entrepreneurial » qu'ils auraient « adoré fréquenter ».
Chez LDLC, les extincteurs deviennent des cosmonautes, les espaces « phoning », ici à l'angle d'un couloir, là au pied d'un escalier, sont conçus comme une « Ile aux Pirates » (du côté de la direction des systèmes d'information) ou dans un esprit Flamingo, tandis que les réunions s'organisent en salle Zelda, Tétris ou Pac-Man. Ces espaces, décorés par l'équipe de créatifs de l'entreprise, traduisent un esprit inspiré par la Silicon Valley, où loisirs et bien-être sont - aussi - un moyen de faire travailler dur les équipes.
Un milliard d'euros de CA en 2021
Ce cadre de travail, incontestablement haut de gamme, répond à un projet entrepreneurial ambitieux. Lequel vise à passer de 449,9 millions d'euros de chiffre d'affaires (à fin mars 2017) à un milliard d'euros à l'horizon 2021. Les 350 salariés du site (soit la moitié des effectifs total du groupe, l'autre moitié se réparti dans les 26 magasins et Matériel.net à Nantes) ont 32 ans en moyenne, sont invités à siffler une bière offerte par la maison le jeudi soir après 18h, seront très vite rejoints par de nouveaux collaborateurs.
Olivier de la Clergerie, qui pilote le groupe depuis un immense bureau d'angle abrité derrière quatre écrans, précise que « les dossiers de croissance externes sont examinés en permanence ». La contre-performance boursière enregistrée en avril après la présentation des résultats en deçà des objectifs ne fait pas perdre confiance au dirigeant, qui vise l'ouverture de nouvelles boutiques à un rythme très soutenu pour arriver à une centaine d'ici quatre ans.
