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La PME André Laurent mise sur la robotisation pour se relancer
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La PME André Laurent mise sur la robotisation pour se relancer

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Experte de la fabrication et de l'assemblage de pièces mécaniques, la PME familiale vient de lancer un plan de modernisation de son outil de production de 1,2 million d'euros dont 70% seront subventionnés dans le cadre du plan de relance.

Le PDG d'André Laurent, Jean-Jacques Laurent, ambitionne d'atteindre les 13 millions d'euros de chiffre d'affaires sous trois ans. Avec la clé la création de 20 emplois supplémentaires. — Photo : André Laurent SAS

Robotiser sa production pour retrouver les chemins de la croissance. C’est le pari que s’apprête à faire la société André Laurent à La Ricamarie, près de Saint-Etienne. Spécialisée dans la fabrication et l’assemblage de pièces mécaniques, la PME familiale (75 salariés ; 9 M€ de CA en 2020) vient d’engager un plan d’investissement de 1,2 million d’euros dont 70 % seront subventionnés dans le cadre du plan France Relance.

Ce plan prévoit un volet environnemental avec la mise en place depuis janvier d’une tour de refroidissement "qui refroidit les dispositifs de chauffage de notre atelier de forgeage tout en nous permettant de faire des économies d’énergie grâce à un système de récupération de la chaleur qui vient désormais chauffer l’atelier", précise le PDG de l’entreprise Jean-Jacques Laurent.

Robots collaboratifs et exosquelettes

Depuis janvier, la société André Laurent a aussi démarré un vaste chantier de modernisation de son outil de production. "Nous avons investi dans un tour à commande numérique moderne et nous prévoyons d’investir dans d’autres tours dotés de robots. Nous avions déjà des machines automatisées et un robot qui depuis 5 ans alimentent ces machines. Notre objectif va être de poursuivre cette robotisation qui nous permettra de lutter contre les TMS (troubles musculosquelettiques), d’être plus compétitifs, de prendre des parts de marché et du coup d’assurer la croissance", argumente Jean-Jacques Laurent.

Dans cette optique, la société André Laurent a prévu d’investir, d’ici la fin de l’année, dans une caméra couplée à un bras manipulateur qui va permettre d’automatiser la récupération des pièces en vrac, qui sortent de son atelier de forgeage, pour les mettre dans des caisses qui seront ensuite placées dans des stockeurs, situés juste à côté des tours à commandes numériques. "Nous aurons ensuite des robots collaboratifs qui viendront saisir les pièces pour les mettre dans les tours. Nous avons aussi prévu d’investir dans des exosquelettes afin de faciliter l’effort de nos collaborateurs dans la manipulation des pièces lourdes pour les petites séries", poursuit le PDG.

L’éolien et le nucléaire dans la mire

Ces investissements devraient permettre à André Laurent de se relancer après une période difficile consécutive à la crise de 2015 dans le nucléaire.

"Nous avons été frappés de plein fouet par les difficultés d’Areva. À l’époque, on travaillait avec une dizaine d’entreprises qui, elles-mêmes, travaillaient pour Areva. Nous ne faisions que 3 à 4 % de chiffre d’affaires avec chacune d’entre elles mais quand les commandes d’Areva ont chuté, nous avons perdu en consolidé 35 % de notre chiffre d’affaires", explique le PDG de l’entreprise Jean-Jacques Laurent.

Passée de 14,2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015 à 9 millions d’euros en 2018, la PME ligérienne compte sur son entrée dans l’industrie 4.0 pour conquérir de nouvelles parts de marché. "Nous avons un gros projet dans l’éolien, un marché où nous n’étions pas présents. La robotisation va aussi nous permettre de nous renforcer dans le nucléaire qui repart bien", estime Jean-Jacques Laurent, qui vise les 13 millions d’euros de chiffre d’affaires sous trois ans. Avec à la clé, la création d’une vingtaine d’emplois.

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