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Installation des premières Wagabox de Waga Energy
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Installation des premières Wagabox de Waga Energy

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La jeune pousse vient de signer un deuxième contrat de valorisation sur une installation de stockage des déchets (ISD) en région parisienne.

— Photo : Le Journal des Entreprises

2017 sera une année charnière pour Waga Energy. Créée début 2015 après plusieurs années de travaux, la spin-off d'Air Liquide vient de remporter cette année un second contrat de valorisation qui va lui permettre d'installer une nouvelle unité en région parisienne. « Nous passons d'un mode projet à un mode entreprise », résume Mathieu Lefebvre, président directeur général de Waga Energy.

Cette dernière vient de signer un contrat avec un grand opérateur du déchet, qui exploite plusieurs installations de stockage, en vue de livrer et exploiter une usine de traitement des gaz (Wagabox) sur un site au nord de Paris. « Cela pourrait générer des suites » glisse à demi-mots le P-dg. Cofondée par trois anciens d'Air Liquide ainsi que par un associé, Benoit Lemaignan, Waga Energy est née d'une idée simple : valoriser les gaz issus du stockage des déchets et ordures ménagères grâce à une unité d'épuration baptisée Wagabox, qui intègre entre autres une technologie permettant de transformer le biogaz en biométhane. Son modèle économique ? Waga Energy finance et assure elle-même l'installation et l'exploitation de ses Waga Box, au sein de stations de stockage des déchets. Elle revend ensuite l'énergie générée quotidiennement à des énergéticiens tels qu'Air Liquide ou Engie, en réinjectant le biogaz produit directement au sein du réseau de gaz naturel. «L'originalité du modèle, c'est que cela ne coûte rien pour les installations de stockage des déchets qui accueillent nos Wagabox, cela leur apporte même des revenus ! Nous signons avec eux des contrats d'achat de leur biogaz sur une durée de 15 ans en moyenne ». Avec une dizaine de sites en prospection d'ici les 18 prochaines mois, Waga Energy vise un marché potentiel de 240 sites exploitables en France. « Nous commençons par la France car c'est un marché où les conditions sont favorables puisqu'il existe des tarifs pour la revente des énergies renouvelables », affirme Mathieu Lefebvre, qui vise les 20 à 30 installations d'ici 2026. « Jusqu'ici, il n'existait pas de technologie pour valoriser les biogaz issus du stockage des déchets et ordures ménagères, notamment les gaz de méthanisation », soulève-t-il.

Une première levée de fonds

Lors de la création, ce projet a été accompagné par l'Ademe, avec l'octroi d'un prêt de 2,3 millions d'euros sous forme d'aides et d'avance remboursable. Une levée de fonds de 2 millions d'euros a également été menée en juin 2015 auprès des deux industriels (Aliad, un fonds d'investissement du groupe Air Liquide, ainsi que Ovive, un industriel du domaine du traitement des effluents liquides) et un financier, le fond d'amorçage Starquest. « Cela nous a permis de lancer la première Waga Box ». Un premier contrat a été signé avec la Coved, une filiale du groupe Saur, en vue de valoriser le biogaz d'une installation de stockage de déchets située à Saint-Florentin, dans l'Yonne. « Les travaux de l'usine ont démarré et la mise en service est prévue en début d'année prochaine », glisse Mathieu Lefebvre. Pour accompagner ses projets de développement, d'autres levées de fonds seront nécessaires. « Etant donné qu'il nous faut investir beaucoup au départ pour récupérer l'argent sur du long terme, nous aurons besoin de refaire d'autres tours de financement », prévoit le P-dg. Pour son premier exercice en 2017, la start-up mise sur un CA de 1 à 2M?, en vue d'atteindre d'ici 2 ans les 10M€. « Nous prévoyons également d'atteindre une centaine de salariés d'ici les 3 à 4 prochaines années ».

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