On connaissait les boissons énergisantes pour sportifs, ICE pourrait bien avoir découvert les boissons qui boostent le chiffre d’affaires. Spécialisée dans l’impression numérique personnalisée, la PME stéphanoise (20 salariés ; 3,5 M€ de CA) va créer une joint-venture avec Smart Good Things, une entreprise parisienne spécialisée dans les boissons en poudre aux arômes naturels, conditionnées en bûchettes, et à diluer dans l’eau.
Lancée après 12 années de R & D et 12 millions d’euros d’investissement par Serge Bueno, cofondateur en 2005 de Sodastream (machine à gazéifier l’eau), Smart Good Things s’est rapprochée d’ICE il y a six mois. "Nous avons rencontré Serge pour ses besoins en communication, packaging et PLV (publicité sur le lieu de vente, NDLR) et nous avons tout de suite été séduits par ses produits et son projet", raconte Daniel Villareale, PDG d’ICE et président de la CPME Loire.
20 emplois sous trois ans
Le projet en question consiste à créer à Saint-Etienne une usine de production de 1 500 m², destinée à l’emballage des produits Smart Good Things. L’investissement, qui devrait avoisiner "1,5 à 2 millions d’euros la première année et autant les années suivantes", sera porté par Smart Good Productions, la joint-venture en cours de création. Un projet qui verra le jour au premier trimestre 2022 et qui devrait générer la création de 7 à 8 emplois la première année et une vingtaine sous trois ans.
"Serge souhaitait rapatrier une production actuellement faite à l’étranger. De notre côté, nous avions la capacité d’investir sur ce projet auquel nous croyons beaucoup. Smart Good Things est un concept novateur, qui utilise des produits naturels, respecte l’environnement car il s’affranchit de l’utilisation des bouteilles plastiques, et qui, en prime, est généreux car un quart du chiffre d’affaires généré par les ventes est reversé à des associations caritatives", s’enthousiasme Daniel Villareale.
Dans les faits, ce que Serge Bueno définit comme "un label de générosité" est en fait une stratégie entrepreneuriale habile et savamment pensée pour concilier performance économique et philanthropie. Plutôt que de vendre ses produits en marque propre dans la grande distribution, Smart Good Things s’adosse à des partenaires qui viennent apposer leur marque sur ses bûchettes. Des partenaires à qui elle reverse ensuite 25 % des recettes, qui sont ensuite fléchées pour des actions caritatives.
Un chiffre d’affaires doublé pour ICE
Ce modèle gagnant-gagnant a déjà convaincu plusieurs clubs de football dont l’ASSE, le RC Lens, le Montpellier HSC ou encore le PSG, qui voient dans leur partenariat avec Smart Good Things une formidable occasion de financer des projets RSE. De son côté, l’entrepreneur franco-israélien obtient un ticket d’entrée auprès d’une large communauté de fans susceptible d’aller ensuite s’approvisionner en boissons en poudre dans les rayons de la grande distribution.
Gagnant-gagnant, le partenariat devrait l’être aussi pour ICE. Grâce au chiffre d’affaires généré par la joint-venture - qui vise la production de 12 à 13 millions de bûchettes par an et 2 millions de boîtes - ICE devrait voir son chiffre d’affaires "doubler dans les deux ans qui viennent", ambitionne Daniel Villareale.
